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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
Il y a une hausse marquée sur la matière première et sur les fils et tissus qui en dérivent. La fabrique des soieries se ressent toujours de la situation politique des États-Unis d'Amérique ; cependant les commandes de l'intérieur et celles qui sont venues d'Angleterre ont donné une certaine animation à cette industrie. La métallurgie est dans une situation généralement satisfaisante; sans doute, quelques usines placées dans de mauvaises conditions se soutiennent difficilement ; mais dans l'ensemble, il y a accroissement de production, ce qui constate les efforts de nos maîtres de forges pour mettre la production au niveau des besoins qui se manifestent : une transformation s'opère, d'ailleurs, dans la fabrication des fers au bois. Aujourd'hui, pour la fonte des minerais, on a recours au coke : de là une baisse dans le prix des bois. L'industrie parisienne, qui occupe un si grand nombre de bras et qui avait été un moment languissante, a repris toute son activité; nos bronzes et ces milie objets de goût et de fantaisie qu'on ne fabrique nulle part aussi bien qu'à Paris trouvent un écoulement facile et assurent du travail pour toute la mauvaise saison. Une seule industrie, celle qui met le coton en œuvre, est en grande souffrance. Partout le coton fait défaut,' et il est facile de comprendre que la France qui, après l'Angleterre, est le pays qui consomme le plus de coton, ait vivement ressenti le contre-coup des événements dont les États-Unis d'Amérique sont le théâtre. Nous possédons aujourd'hui 6 millions de broches (5.996. io5), et l'on peut évaluer au moins à 5oo.ooo le nombre d'ouvriers de tout ordre auxquels l'industrie cotonnière procure des salaires. La raréfaction de la matière première en a élevé le prix à un taux excessif; aussi ceux des fabricants qui espèrent qu'une solution viendra mettre un terme au différend qui sépare le Nord et le Sud de l'Union américaine hésitent à renouveler leurs approvisionnements. Cependant les souffrances que l'industrie cotonnière ressent n'ont pas le même degré d'intensité dans les divers centres où elle s'exerce. En Alsace, notamment, et grâce à la vigoureuse constitution de l'industrie, les chômages sont à peine sensibles. Dans le département du Nord, on n'a pas non plus à déplorer de nombreuses cessations de travail. Il en est autrement dans le département de la Seine-Inférieure. Les chômages, qui avaient été d'abord partiels, tendent à prendre un caractère plus accentué, et un plus grand nombre d'ouvriers sont sans travail.
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SUR LES MINES.
Le Gouvernement de l'Empereur s'est vivement préoccupé de la situation générale de l'industrie cotonnière, et le département de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics a développé les grands travaux publics là où le travail fait le plus défaut. Mais s'il y a là des ressources précieuses pour les hommes valides, elles sont sans efficacité pour ceux qui, d'un tempérament faible, supporteraient difficilement les fatigues des travaux de terrassement. Il y a d'ailleurs les femmes et les enfants habituellement employés en grand nombre dans les manufactures, et qui, en aucun cas, ne pourraient participer aux travaux entrepris pour le compte de l'État, des départements ou des communes. En vue de venir en aide à tant d'infortunes, le Gouvernement a multiplié les secours dont il pouvait disposer ; d'un autre côté, appel a été fait aux sentiments généreux du pays, une souscription a été ouverte en faveur de la population ouvrière de la SeineInférieure où les souffrances sont plus vives que partout ailleurs. Peut-être sera-t-il nécessaire d'agir de même dans quelques autres centres industriels. En tout cas, il y a lieu d'espérer que tous les moyens de secours convergeant vers le même but permettront de traverser, sans dommage plus profond, la crise qui sévit sur l'industrie cotonnière. La situation commerciale de l'Empire n'a rien à envier à la situation industrielle. Partout les transactions s'opèrent facilement, et le mouvement de nos importations et de nos exportations est en voie de progrès. Pendant les onze premiers mois de 1862, il est entré dans nos ports 26.5Zi2 navires jaugeant û.5o2.000 tonneaux. Le nombre des navires et celui des tonneaux sont un peu moins élevés que pendant l'époque correspondante de 1861; mais il ne faut pas oublier que, l'année dernière, nous étions obligés de demander des quantités considérables de céréales à l'étranger, qui ont été presque exclusivement importées par pavillons étrangers, tandis que cette année, grâce à l'abondance de nos récoltes, nous pouvons à peu près suffire à nos besoins. Aussi la diminution des navires et des tonneaux pèse-t-elle uniquement sur les navires étrangers. La marine française a, au contraire, continué ses progrès. Voici les chiffres : En 1862 En 1861 Soit un accroissement de. . .
t.780.953 i.66o.5i5
tonneaux.
120.408
A la sortie de nos ports, nous avons eu 17.Ù10 navires jaugeant