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G
LOJS,
DÉCRETS
ET ARRÊTÉS
Corps législatif uu projet de loi qui donnera aux cultivateurs les moyens de dénoncer les fraudes dont ils étaient victimes, et aux tribunaux des armes pour en punir les auteurs. En outre, des négociations entreprises par le Gouvernement avec le Cabinet de Lima ont eu pour résultat un nouveau traité, qui a abaissé le prix du guano, ainsi que le minimum des prix de vente dans le tarif différentiel de cet engrais. Cette substance, si utile et si recherchée, a été mise ainsi à la porte des petits cultivateurs, sans qu'ils aient à passer par les mains des intermédiaires. La maladie épidémique qui sévit sur nos races de vers à soie a fait éprouver, cette année, de cruelles souffrances à nos éducateurs. Mais, grâce aux mesures adoptées par les départements de l'agriculture et des affaires étrangères, les graines du Japon, qui seules, en i865, avaient donné de bons résultats, et dont l'importation vient de se faire sur une vaste échelle pour la prochaine récolte, ont pu être préservées des fraudes auxquelles on doit attribuer une grande partie des insuccès que nos éducateurs ont éprouvés dans' les précédentes années, fl est permis d'espérer que l'introduction des graines japonaises permettra de procurer à notre sériciculture un nouvel élément de richesse, et d'attendre ainsi que la science soit parvenue à prévenir ou à combattre la terrible maladie qui menaçait de détruire nos races sérigènes et d'anéantir l'une des sources les plus précieuses de notre prospérité industrielle et commerciale. Le Gouvernement ne s'est pas borné à mettre nos éducateurs à même de se procurer de bonnes graines de vers à soie; il poursuit la recherche des moyens de combattre et de faire disparaître le fléau qui frappe notre sériciculture. Différentes mesures ont été adoptées pour atteindre ce but. One enquête a été d'abord suivie dans les départements pour rechercher des renseignements qui permissent de constater l'époque de l'apparition de la pébrine et l'étendue des ravages causés par cette maladie. A la demande du Ministre de l'agriculture, le Ministre des finances a décidé, en principe, que les éducateurs avaient droit à une remise de leurs contributions sur les plantations de mûriers, remise proportionnée à la perte subie sur les éducations. Ces mesures étaient déjà prises lorsque le Sénat a renvoyé à l'examen du Gouvernement une pétition des magnaniers du Midi, qui sollicitaient l'adoption de moyens destinés à mettre fin aux dommages qu'ils éprouvaient ou à les atténuer.
SUR
LES
MINES.
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Une Commission a été nommée, qui renferme les hommes les plus considérables dans la science et dans l'industrie. Par les soins de cette assemblée, un questionnaire a été rédigé, en vue de rechercher dans tous les départements séricicolesles renseignements qui permettront de fixer beaucoup de points encore trop controversés pour qu'il soit possible d'asseoir une opinion sur la marche à suivre. Les éducations qui vont être faites avec les graines japonaises auront encore l'avantage de fournir des moyens de comparaison et d'appréciation très-précieux. Toutefois ces recherches sont lentes, et il faut attendre que la Commission, saisie des informations qu'elle recueille en ce moment, ait pu en tirer les conclusions propres à déterminer les causes du mal, et, sans doute, alors, les moyens d'en préserver le précieux insecte ou de le guérir. La faveur avec laquelle le public agricole continue à accueillir les concours justifie l'importance que le Gouvernement n'a cessé d'attacher à ces luttes pacifiques, dont le résultat est toujours un pas nouveau dans la voie du progrès. Cette année, une exposition de fromages a ouvert un champ, jusqu'ici négligé, aux efforts de l'industrie rurale. La fabrication du fromage entrait pour une trop large part dans les spéculations agricoles, la consommation de ce produit offrait une ressource alimentaire trop sérieuse, pour que le Gouvernement laissât l'industrie fromagère privée plus longtemps des moyens d'assurer sa marche progressive. Ce concours, auquel les étrangers se sont empressés de prendre part, a dépassé les prévisions qu'on en avait conçues. t5o producteurs étrangers et koh fromagers français ont présenté des spécimens fort remarquables de tous les fromages connus. Le concours, qui n'avait été, cependant, annoncé que trois mois environ avant l'époque de sa tenue, a été fort brillant, et c'est â l'agriculture française que la prime d'honneur a été unanimement attribuée par uu jury composé d'agriculteurs français et étrangers. Ainsi, dans cette occasion, la France a affirmé une fois de plus une supériorité dont nous sommes fiers à juste titre. Dans le courant de cette année, notre agriculture a été menacée d'un grave danger. Une épizootie meurtrière, rebelle jusqu'à présent à toutes les médications essayées ou proposées par la science et par la pratique, le typhus contagieux des bêtes à cornes, s'est déclarée tout à coup en Angleterre. Cette maladie, que l'on regarde comme originaire des steppes de l'Europe orientale et ne se déve-