Annales des Mines (1866, série 6, volume 5, partie administrative) [Image 10]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

LOIS,

SUR LES MINES.

DÉCHETS ET ARRÊTÉS

La situation commerciale de l'Empire révèle une activité non moins grande que celle qui a été constatée pour l'industrie. En effet, si les premiers mois de l'année accusent une certaine langueur, les mois qui ont suivi présentent au contraire une activité telle, que non-seulement le déficit des premiers jours a été comblé, mais encore qu'il y a progrès sur l'année précédente. Voici les chiffres pour le commerce spécial : 1S65 (11 mois).

1864 (11 mois),

francs.

francs.

Importations

2.524.240.000

2.306.009.000

Exportations

2.8S2.010.000

2.701.103.000

5.406.250.000

5.007.112.000

Total Différence en plus

399.138.000

qui se répartissent ainsi qu'il suit, savoir : importations, 218 millions de francs; exportations, 181 millions de francs. Quant à la navigation, elle se résume de la manière suivante : Entrées : Zi.572.867 tonneaux dont i.S3i.25o sous pavillon français. La même période de 186/1 avait donné Z1.S12.668 tonneaux, dont 1.812.437 par navires français. Ainsi, dans l'ensemble du mouvement à l'entrée, l'augmentation a été de 260.189, et la part au profit de notre pavillon s'est accrue de 18.793 tonneaux. Sorties : 3.249.070 tonneaux, dont 1.501,224 sous pavillon français. Pour la même période de 1864, c'était 2.968.720 tonneaux, dont 1.575.538 sous pavillon français, d'où un accroissement absolu de 28o.35o et, pour notre marine, de 125.686 tonneaux. Plus l'expérience se fait, plus elle prouve combien la réforme économique inaugurée en 1860 a été une mesure salutaire pour les intérêts commerciaux de la France. Chaque année vient constater un nouveau progrès et démontrer l'inanité des craintes exprimées par des esprits timides, qui semblaient ignorer tout ce qu'il y a de virilité dans le génie industriel du pays. Ainsi, non-seulement nos exportations se sont accrues d'une somme de 181 millions pendant les onze mois de i865, comparés aux onze mois de i864, mais encore la répartition de cet excédant, comme de ceux qui l'ont précédé, s'est faite à l'égard des pays avec lesquels nous avons conclu des traités de commerce. Le compte général, par puissance, de l'exercice i865, n'est pas encore établi, mais on peut dire, d'après les faits déjà constatés, qu'il ne ^éloigne pas beaucoup des résultats accusés pour l'année

l5

i864. Or, ces résultats, comparés à ceux de 1859, année qui a précédé la réforme économique, présentent pour l'exportation un accroissement de 658 millions de francs, qui appartiennent pour la presque totalité (618 millions) aux pays avec lesquels nous avons des traités de commerce. Voici d'ailleurs, comme pour les années précédentes, le bilan de notre situation commerciale avec lesdits pays : Pendant les dix premiers mois de i865, les importations d'Angleterre en France, non compris les cotons dont la valeur est de 102 millions, ont atteint le chiffre de 820 millions contre 287 millions dans les 10 mois de i864, non compris également le coton dont la valeur avait été de 107 millions de francs. 11 y a donc au profit des importations une augmentation de i5 millions. Voici d'ailleurs le tableau comparatif des principales marchandises importées d'Angleterre pendant les dix premiers mois des années 1864 et i865 :