Annales des Mines (1866, série 6, volume 5, partie administrative) [Image 22]

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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

SUR LES MINES.

A Dieppe, on a presque entièrement terminé les travaux du bassin Bérigny, où il ne reste plus qu'à poser les couronnements des quais; on a en outre construit 5o mètres de murs de quai au fond du bassin Uuquesne, et on a commencé la démolition de l'épi du Petit-Veules.

notamment les ports de Gravelines, Calais, Fécamp, Ilonfleur, Trouville, Cherbourg, les Sables-d'Olonne, Bayonne,Biarritz, SaintJean-de-Luz, Cette, Bouc, Bastia. Plusieurs de ces entreprises touchent au terme de leur achèvement.

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Un décret du 5 août i863 a autorisé l'exécution à Saint-Nazaire, dans l'anse de Penhoùet, d'un second bassin à flot d'une étendue plus que double du bassin actuel, devenu notoirement insuffisant. Les dépenses faites jusqu'ici ont eu pour objet l'acquisition des terrains, la construction d'une digue de ceinture qui sépare de la mer le bassin de Penhoùet, enfin l'établissement de chantiers de construction et l'exécution de l'écluse à sas. Le port Napoléon à Brest est une véritable création, comportant l'établissement de digues d'abri, de quais à marée, d'un bassin à flot et de voies d'accès qui communiquent d'une part avec la ville, de l'autre avec la gare du chemin de fer. Les travaux ont été conduits avec une grande rapidité, grâce à l'avance de Ix millions faite à l'État par la ville de Brest. Aujourd'hui le port est fermé par les digues; l'entrée en est bien dessinée; les bâtiments de commerce ont quitté la Penfeld depuis le 1" octobre dernier; enfin les paquebots transatlantiques ont un port à quai, et n'attendent qu'un plus grand avancement du draguage de l'intérieur du port pour y venir mouiller à chaque voyage, au lieu de stationner en rade. II ne reste plus que peu de choses à faire pour terminer le port à marée, et l'on s'occupe d'étudier les dispositions définitives du bassin à flot. A Saint-Malo, on a terminé le quai Napoléon, qui s'étend parallèlement à la chaussée du Sillon, sur une longueur de 750 mètres. Ce terre-plein, d'une largeur de 100 mètres, est sillonné par plusieurs voies longitudinales et transversales, et est mis en communication avec la gare du chemin de fer par un embranchement de 5oo mètres de longueur. On a continué en outre la construction des pertuis d'introduction des eaux dans le bassin à flot, et on a terminé la réparation de la brèche qui s'était ouverte à la fin de 186A dans la digue de réduction. Les fondations de la jetée d'abri des écluses ont été à peu près achevées, et les portes des écluses ont été continuées. Des travaux d'une moindre importance sont en outre en cours d'exécution dans 28 autres ports, parmi lesquels nous citerons

00.

Le service de l'éclairage et du balisage des côtes a reçu, en i865, une allocation de 880.000 francs. Les principaux ouvrages exécutés ou terminés en i865 sont: l'achèvement et la mise en place du feu flottant des Minquiers, opération de la plus haute importance pour la sécurité de la navigation sur les côtes de la Manche, l'achèvement du phare de la Banche, dans la Loire-Inférieure, l'achèvement ou l'exécution de 28 tours-balises, l'établissement de 6 balises ordinaires et de 3 grands amers, la mise en place de 10 bouées en tôle, ouvrages qui portent aux chiffres suivants le balisage actuel des côtes de France : 982 balises en bois ou en fer, i5i tourelles en maçonnerie, Z|83 bouées et 379 amers. Enfin on a définitivement installé la lumière électrique dans les deux phares de lallève, près du Havre. Déjà, à la fin de i865, l'un de ces phares avait été, à titre d'essai, éclairé de cette manière. L'exnérience a pleinement réussi. La portée du phare électrique a toujours été supérieure à celle du phare alimenté à l'huile, et les marins ont demandé avec instance que le nouveau système fût appliqué aux deux feux. Cette mesure a été mise à exécution le 2 novembre dernier avec des appareils plus puissants que ceux dont on s'était servi jusqu'alors. L'intensité de chacun des phares ainsi éclairés est évaluée à 5.000 becs de lampe Carcol, et elle peut être doublée sans notable accroissement de dépenses, lorsque l'état de la transparence atmosphérique paraît l'exiger. L'intensité des mêmes feux ne s'élevait qu'à 600 becs, quand ils étaient éclairés à l'huile, et l'on n'avait pas la faculté de l'augmenter au besoin. Quant à la dépense annuelle d'entretien, elle se trouvera portée de 10.167 francs à 17.000 francs. Cette augmentation paraîtra sans doute insignifiante en présence d'une amélioration aussi importante que celle que nous venons de signaler.