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LOIS,
DÉCHETS ET ARRÊTÉS SUR LES MINES.
consignations, au nom du ministère de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, et qui servira de premier fonds de secours pour les événements de même nature qui viendraient à se produire dans l'avenir. Les événements naturels, dont l'influence est toute-puissante en matière de production agricole et d'alimentation publique, sont venus modifier de la manière la plus complète, d'une année à l'autre, la situation du pays sous le rapport des subsistances. Tandis qu'à la fin de l'année 1867 on se trouvait en face d'un déficit notable dans la récolte des céréales et de la nécessité de recourir, dans une large mesure, à l'importation étrangère pour combler ce déficit, la France est aujourd'hui, à la suite d'une récolte abondante, en possession de ressources qui dépassent sensiblement les besoins de sa consommation. La température, généralement favorable, qui, sauf quelques circonstances passagères ou purement locales, a régné d'une manière à peu près continue pendant tout le cours de la belle saison, a permis à notre agriculture de recueillir le fruit de ses in;elligents efforts, et ses principaux produits, les céréales et les vins particulièrement, ont donné presque partout d'excellents résultats. A l'exception de quelques départements du Midi et du Sud-Ouest, où une sécheresse trop persistante a été préjudiciable aux récoltes de grains, l'ensemble de la production a dépassé d'une manière sensible, en 1868, celle d'une année moyenne. Toute la région septentrionale, où se trouvent en grand nombre des départements essentiellement producteurs, et les régions du Centre et de l'Est ont été surtout favorisées. Enfin, les préoccupations qu'avait pu faire naître, il y a un an, l'insuffisance de deux récoltes consécutives ont fait place maintenant à la sécurité la plus complète. Sans doute, l'élévation du cours des grains a fait subir à la population de pénibles épreuves pendant l'année qui s'est écoulée entre la récolte de 1867 et celle de 1868 ; mais ces souffrances ont été sensiblement atténuées par les facilités que notre législation actuelle donne en tout temps à l'importation des grains étrangers nécessaires pour combler le déficit de notre production, par les mesures prises en vue de rendre plus facile et moins coûteuse la circulation des denrées alimentaires, par les efforts des administrations locales, qui sont venues en aide aux classes nécessiteuses en leur fournissant du travail ou en leur distribuant des secours. Les importations étrangères de grains et de farines, qui, dans la première partie de 1867, avaient été déjà assez importantes, se
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sont augmentées dans les derniers mois, lorsqu'on a pu apprécier combien la récolte avait été défectueuse; elles ont continué dans des proportions considérables en 1868, jusqu'à ce que le pays se soit trouvé en possession de l'abandondante récolte de cette année. L'activité que la liberté permanente d'importation a imprimée à notre commerce des céréales, la manière puissante dont il a pu se constituer et s'organiser sous un régime si favorable au développement de ses transactions, l'ont mis, dès le début de la crise, en mesure de diriger ses opérations avec résolution et certitude et de multiplier les arrivages de façon à donner satisfaction aussi régulièrement et aussi complètement que possible à tous les besoins. Du ier août 1867 au 3i juillet 1868, 11.800.000 quintaux de froment (grains et farines), représentant plus de i5 millions et demi d'hectolitres, sont venus s'ajouter à notre approvisionnement intérieur. Pour attirer sur notre marché des quantités de grains aussi considérables, alors que nous nous trouvions en concurrence sur les lieux de la production avec les principaux pays de l'Europe occidentale, tels que l'Angleterre, l'Espagne et l'Italie, dont les récoltes n'avaient pas été, en 1867, meilleures que celles de la France, les prix ont dû éprouver un mouvement de hausse très-sensible. Malgré les ressources que pouvaient offrir la .Russie méridionale, la Hongrie, les Principautés danubiennes, les États-Unis, les cours du marché français ne pouvaient manquer d'être influencés et par la surélévation que l'importance et la vivacité des demandes occasionnaient sur les places commerciales étrangères, et par les frais de transport que les grains amenés du dehors avaient à supporter, et enfin par les bénéfices légitimes que le commerce réalisait sur ses opérations. Aussi le prix moyen du froment pour l'ensemble de la France, du 1" août 1867 au 3i juillet 1868, a-t-il été de 28'.go l'hectolitre. Ce prix, rmoins élevé que celui des années qui avaient suivi les mauvaises récoltes de i846, de i853 et de i855, est supérieur au prix moyen de l'année qui s'est écoulée après la récolte, très-mauvaise aussi, de 1861. Mais la différence qui existe, sous ce rapport, entre la dernière crise alimentaire et celle qui l'avait précédée, s'explique naturellement par ce fait que la récolte extrêmement défectueuse de l'année 1867 venant après celle de ' 1866, qui n'avait donné aussi qu'une production insuffisante, les approvisionnements étaient épuisés, tandis qu'en 1861 il restait encore des ressources abondantes provenant des récoltes antérieures. » Du reste, les effets que pouvaient produire l'élévation du cours