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ENQJ3ÉP OffMCtELLE SUR LA CONDITION DES OUVRIERS
■d'un même établissement .n'est praticable que dans des limites Tissez restreintes Ï « L'instabilité de l'ouvrier,—dit-il,—y est un obstacle, comme nous l'avons déjà représenté; do plus, ces associations, exigeant, pour produire tous leurs avantages, que leurs opérations se fassent sur une .grande échelle, ne sont réalisables dans .de bonnes conditions que dans \e& établissements .occupant .m nombre considérable de travailleurs. Elles pourraient être tentées avec succès dans les grands établissements isolés, où l'ouvrier est tenu à plus de fixité par dé'faut d'ttutres moyens de travail; mais, dans nos centres populeux, c'est à'ia •constitution d'associations générales que nos industriels doivent viser. 'Plus ces associations seront 'nombreuses, plus leurs profits seront grands; plus elles seront indépendantes, plus facilement amènera-t-on l'ouvrier à y participer. »
X. —
HYGIÈNE ET
SOINS
MÉDICAUX.
Bains et lavoirs. — L'établissement, près des Charbonnages, de bains et lavoirs avec buanderie, était vivement recommandée par la circulaire ministérielle. H répondrait tout à la fois à un intérêt hygiénique évident et à un intérêt moral, puisqu'il épargnerait .à l'ouvrier la nécessité de procéder à des soins de propreté intime sous les yeux de .sa famille, dans l'unique pièce qui trop souvent compose son logement. 'Cette mesure • procurerait, en outre, une 'économie doublement avantageuse à l'ouvrier, si l'établissement se chargeait gratuitement du blanchissage des habits de travail, car la saleté que le mineur rapporte chez lui rend le propriétaire plus exigeant à son égard :et lui impose une certaine augmentation de loyer. L'économie serait plus sérieuse encore "pour les célibataires, 'qui, logeant en garni, soiït-obligés-de recourir aux soins intéressés 'des ménagères do la 'maison pour d'entretien très-dis•pendieux de leurs vêtements. 'L'institution-est trop récente encore pour tcvSk pris de grands développements. En Hainaut, le -charbonnage du centre de GiMy possède seul quelques baignoires; maïs elles sont peu 'fréquentées 'par les ouvriers, et ne servent guère qu'aux employés et aux parions. Dans la province de Liège, il n'en existe 'qu'aux 'houillères ■-de Six-Bonniers, de Marihaye et d'Angleur. L'organisation adoptée à Sis-Bonnfcrs 'a été, dès le principe, très^bion accueillie, parce que la société, non uontente 'de prendre ■à sa .charge l'entretien des costumes de mine, les donne à l'ouvrier let'iïe 'les 'lui porte en compte que dans le cas de départ anticipé. A Marihaye, une retenue de o'.-]5 pur quinzaine a compromis ta
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DANS LES MINES ET USINES DE RELGIQUE.
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faveur et le succès de l'innovation. A Angleur, la fréquentation des bains et le lavage des habits sont gratuits, mais l'ouvrier fournit à ses frais les vêtements. Il est probable quece genre d'établissement se répandra, lorsque l'importante société du Levant deFlenu (Hainaut) aura mis à exécution le projet de l'introduire dans ses exploitations. Déjà l'exemple donné par quelques houillères du pays de Liège semble devoir être prochainement suivi dans le voisinage. Soins médicaux et caisses de secours. — Toutes les exploitations de mines en activité,—à l'exception de celle de Bernissart (Charleroi), qui pourvoit elle-même aux besoins de ses blessés et de leurs familles jusqu'à la guérison ; de celles d'Argenteau, de l'Espérance àYVanze et de Tramaka (Liège), qui n'occupent, qu'un petit nombre d'ouvriers ; de celles de Thy-le-Château et Biesmerie, auxquelles il faut ajouter quelques houillères insignifiantes de laprotvince de Namur,—possèdent des caisses de secours, alimentées principalement par un prélèvement de 1 1/2 à a 1/2 p. 100 sur les salaires. !Des caisses analogues fonctionnent aussi près des grandes usines métallurgiques et commencent à se répandre dans les établissements de moindre importance. Elles viennent-en aide à l'ouvrier blessé, auquel elles accordent, outre les soins médicaux, une indemnité de chômage qui s'élève d'ordinaire à 5o p. ion du salaire. L'indemnité est moindre pour l'ouvrier malade; parfois les soins gratuits s'étendent même'aux membres de la ifamille de l'ouvrier affilié à la caisse de secours. Il est étrange que les médicaments ne soient pas toujours délivrés gratuitement, même aux blessés. « Tout récemment encore, les distributeurs d'un des bureaux de bienfaisance du Borinage se plaignaient officiellement de ce qu'une bonne partie de leurs ressources était dépensée en frais de médicaments pour les ouvriers de mines, qui, blessés dans l'exercice de leur travail et ne pouvant obtenir des caisses des charbonnages les médicaments .dont ils avaient besoin, venaient se réfugier auprès d'eux. » Des médecins sont attachés à tous les établissements; ils visitent les malades à domicile dans un rayon qui d'ordinaire ne dépasse pas une lieue, sauf à se faire remplacer, pour les distances plus grandes, par un confrère, à charge de retour ou aux frais de la caisse. Du reste, les ouvriers peuvent toujours aller les consulter chez eux gratuitement; et, au siège des grandes exploitations, il y a une salle de consultation, où ils sont tenus d'être présents à des heures déterminées.