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MINES DE HOUILLE
DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.
doit principalement y rechercher : les unes s'enflamment aisément et produisent un feu clair, mais qui dure peu ; d'autres sont plus
situés à l'ouest et au nord de Saint - Etienne ; maintenant qu'on a ouvert une nouvelle route de Saint- Etienne à la Loire, le port d'Andre-
difficiles à mettre en combustion , mais elles donnent une chaleur plus long - temps soutenue, et sont d'un emploi plus économique. Les houilles de la Béraudière , du Seignat, de Roche - la- Molière, etc. , passent pour être de la première sorte ; elles prennent feu à la flamme d'une bougie. Les mines plus rapprochées de la ville de Saint - Etienne, fournissent presque toutes les sortes de houille. On dit que la houille est trop vive et qu'elle ne convient pas au travail de la forge sur de grosses pièces, lorsqu'elle procure d'abord une chaleur capable de faire brûler le fer à la sur-
face avant que le centre ait atteint une température convenable. Les gens du pays prétendent que certains charbons sont trop gras, et qu'ils ont besoin d'une assez longue exposition à l'air ou du transport par bateaux pour être employés avec avantage; ils ajoutent que
la houille perd ainsi de son soufre, ce que pourrait confirmer l'action de l'eau et de l'air. Le produit des mines de Saint - Etienne et de Saint - Chamond est évalué à 1,o5o,000 quintaux métriques de houille ; 600,000 quintaux ou environ sont consommés dans la contrée
même, le reste est exporté en presque totalité par la Loire. Pendant long-temps les mines de Rochela-Molière ont été, avec celles de Villards et
du Cluzel, les seules dont les produits fussent
conduits au port de Saint-Just sur la Loire, lieu de l'embarcation pour les clépartemeng
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sieux offre un nouveau débouché oit les mines situées dans les communes de Mont - Haut, d'Outre-Furens et de St.-Jean-de-Bonn.efonds peuvent envoyer leurs produits. Le nombre des bateaux expédiés -chaque
année par la Loire, varie de 2 à 300o ;
la
moyenne est de 2200. Ces variations ne sont pas relatives à la quantité de houille embarquée qui est à-peu-près constante, mais à l'état de la rivière qui permet de charger plus ou moins chaque bateau. Les bateaux sont construits en sapin avec les bois que l'on tire des montagnes qui séparent la plaine de Forez du département du Puy-deDôme chacun d'eux coûte 250 à 3oo francs. On charge annuellement 2000 bateaux en houille menue ; chaque bateau porte, terme moyen, huit voies du pays, pesant 25 quintaux métriques chacune; le poids moyen de la charge d'un bateau est de 200 quintaux métriques. L'exportation totale du meau est donc de 400 mille quintaux métriques ou environ. Les 200 bateaux que l'on charge en pe'rat portent 12 voies chacun, et la voie pèse 15 quintaux métriques ; le chargement annuel est donc d'environ 36 mille quintaux métriques. Total de 'la houille exportée annuellement par la Loire : 436 mille quintaux métriques. Le prix moyen de la houille menue prise sur les mines, est de 45 centimes le quintal métrique; et celui dupe'rat est de 75 centimes. La valeur totale de la houille exportée est donc d'environ 207 mille francs.