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MANUEL DE MINÉRALOGIE.
â la surface des cristaux, soit dans les fentes qui la traversent , par une couche très-mince
de soufre natif. Ce fait est indiqué par M. U11 manu dans ses Systernatische tabellen. M. John a trouvé, dans une argile impure parsemée de débris végétaux, dans les fossés des fortifications de Spandau près Berlin, du fer phosphaté terreux (blaue eisenerde), accompagné de fer oxidé terreux verdâtre (griine eisenerde ) , formant de petits rognons ou des veinules de quelques lignes d'épaisseur. L'argile alterne avec des couches de sable et est souvent recouverte d'une espèce de tourbe. Il est impossible de ne pas reconnaître que la formation du fer phosphaté est due à la décomposition des substances végétales. Correspondance. Des analyses de l'arragonite d'Auvergne et de celle des sept montagnes faites par-M. Monheim , paraissent confirmer jusqu'à n_certain point les résultats de M_.Sxiohiifer, annoncés dans le No. t4 deJournal des Mines, en ce qu'ils indiquent 0,0o38 de strontiane dans la composition de cette substance -, mais une lettre de M. Bucholz annonce que, sur douze arragonites différentes qu'il a analysées, conjointement avec M. Meissner de Halle, cinq, savoir celles de Limbourg, de _Ai-el/markt, de Saalfeld, de Minden et de Bastenne , n'ont donné aucune trace de strontiane , et que dans les autres la proportion obtenue de cette terre a varié entre moins d'un centième et deux centièmes et demi. Ses résultats diffèrent d'ailleurs essentiellement de ceux obtenus par M. Stroluneyer, sur les pro
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portions relatives de strontiane contenues dans les arraLronites de différens pays. M. Bucholz croit en conséquence que la strontiane ne forme pas partie essentielle de l'arragonite, et ne contribue en rien à la forme de ses molécules (r). Deux lettres de M. Haiiy renferment des observations sur un mémoire de MM. Gelhen et Fuchs, dans lequel on a attaqué sa division des zéolithes en quatre espèces, et où on a proposé la déterminati on d'une nouvelle espèce sous lenom
de scolézite. Dans une troisième lettre, l'illustre professeur français rend compte de l'examen de quelques échantillons de minéraux qui lui ont été envoyés d'Allemagne, et parmi lesquels se trouve la strontiane sulfatée de la seigneurie de Banz, dont nous avons parlé plus haut. Une lettre de M. Svedenstierna annonce que
MM. Gahn et Berzelius ont trouvé en Suède des gisemens nouveaux de gadonnite, de pyrophysalite (topaze), de ta ntalite,. de béryl tout-à-fait semblable à l'émeraude de. France, et de hornhlende ou d' azigite , le tout aux environs de Fahlun , dans des blocs de rochers
(i) M. Laugier vient de répéter, avec soin, l'analyse des de arragonites de diverses localités. Il a toujours trouvé l'strontiane dans celle de Bastenne, annoncée par M. Bucholz comme n'en renfermant pas. Celles de Baudissero et du pays de Gex, au contraire, n'ont offert aucune trace de strontiane, mais quelques parcelles de sulfate de chaux. M. Laugier croit pouvoir tirer de ses expériences cette conclusion générale, que les arragonites très-pures contiennent toujours un peu de carbonate de strontiane ; que celles qui n'en contiennent point sont impures, et qu'elles contiennent du sulfate de chaux,
Ainsi, dans aucun cas, l'arragonite ne serait de la chaux carbonatée pure. (Note des Rédacteurs.)