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AMÉLIORATION DE LA CONDITION DES OUVRIERS
Pour le chapitre des écoles, la société ouvrière de Saarbrûcken dépense plus à elle seule que toutes les autres sociétés de la Prusse réunies. D'après ses statuts, tous les membres constitués, en activité ou non, ayant au moins dix ans de service, ont droit à l'instruction gratuite pour leurs enfants. La société, non-seulement paye la somme nécessaire pour l'instruction des enfants dans les écoles élémentaires, mais encore fournit'les livres de classe, suivant les besoins fixés par le comité. Quant aux ouvriers domiciliés hors des limites où s'étend l'action de la société, ils reçoivent une indemnité annuelle réglée par le comité d'après la dépense moyenne faite par enfant l'année précédente pour la pension et pour les livres. Dans les autres districts, les associations ouvrières des établissements de l'État font également beaucoup plus que les autres : ainsi dans le district de Klausthal, en 1870, la dépense par chaque membre, pour les associations d'ouvriers de l'État, a été de yk',29, et pour les établissements particuliers, de 2p/,52 seulement. Dans les Communionwerken de l'Unterharz, elle s'est élevée à U5',8UD'après les nouveaux statuts de la société des ouvriers des carrières de Rûdersdorf, les membres constitués ont à verser, par mois, respectivement 5',75 et 2f,5o ; les dépenses sont réglées de la façon suivante :
DANS LES ÉTABLISSEMENTS MINIERS DE LA PRUSSE.
'$ de même, pour la construction d'un second établissement de ce ïmême genre à Ottweiler, une somme de îft.oooth. (52.5oo francs), destinée à l'achat du terrain. L'importance d'un semblable concours est mise en évidence par ftës chiffres suivants : en i873, ift.562 malades et 1.235 blessés ont ' -été soignés dans les trois hôpitaux de Saarbrûcken, établis à Neunidrchen, Sulzbach et Vôlklingen; i3.327 ouvriers ont été soignés Jmez eux, et à la fin de l'année i873, sur 2.7oo orphelins entretenus, ,,,JB5 étaient reçus et élevés dans les deux orphelinats; en i8 4 ces 7 deux établissements se trouvaient au complet, avec 68 enfants. '■ La société de Rûdersdorf entretient également un hôpital parti'Jfculier. Outre les sociétés ouvrières dont on vient de parler, il s'est 'formé dans quelques mines de l'État des associations volontaires qui secourent les malades et les familles des morts, notamment aux mines de charbon d'Ibbenbûhren. et de Borgloh-OEsede. Dans la première, chaque membre, à la mort d'un confrère, verse 5 sgr. iÉo',62) ; la somme totale, ainsi obtenue, montant environ à 100 th. 1H575 fr.), est remise immédiatement à la famille du défunt : un embre qui manque trois fois son versement est rayé. Dans la sconde mine, les contributions pour la caisse ne sont demandées te suivant les besoins; la société paye aux membres malades >É> sgr. (o',6a) par jour.
E
NATURE
OUVRIERS
des dépenses.
OUVRIERS
de lrc classe:
de 2e classe.
II. — Assistance directe de l'État. A. — En vue du bien-être matériel des ouvriers.
à ll 'l/-i(=42 ,19)
•10,sr(=lf.25) ih 18.Sr feséMg) à 7"' l/2(=28f,12)
2O'Sr(=2f,50)
15*6' (=1',88)
2lh 18-sr (= 9r,75) à 7"' 15's* (28M2) 22'iM/2(=2f,81)
llh i-l's' (= Cr,50) à 5"' (= 18',75) 1SW (= lr,88)
Salaire journalier d'un malade. . . Pension mensuelle d'un invalide ayant de 1 à 50 ans de services. . Contribution aux .frais d'enterrePension des veuves, suivant le temps de service du mari ' Pension mensuelle des enfants. . .
15'sr (=P,88) , r ( i. f, 3) 27 8 = t C
311.
u
r
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2
Cette pension est doublée pour les enfants orphelins de père et de mère; les pensions des invalides et celles des veuves sont augmentées de moitié quand l'incapacité de travail ou la mort a été le résultat d'un accident survenu dans le travail. Enfin l'État concourt par des subventions spéciales aux œuvres philanthropiques entreprises par les associations ouvrières. Ainsi, de i854 à i857, on a réuni à Saarbrûcken une somme de 5o7.ooo francs qui a été consacrée parla société à la création d'un hôpital à Vôlklingen, ainsi qu'à la construction et à l'entretien d'un orphelinat à la colonie de Buchenschachen ; l'État a donné
I 1° LOGEMENT DES OUVRIERS. — L'habitation des ouvriers sur la Aine ou dans le voisinage doit être considérée comme une condi;.fion particulièrement favorable à leur bien-être matériel, et l'État
- M fait ce qu'il a pu pour la réaliser. 11 s'est efforcé de prévenir l'encombrement des maisons à louer existantes, d'empêcher l'ouvrier
î»e se fatiguer par une longue marche avant de commencer et après ffivoir fini son travail, et enfin de former un corps d'ouvriers aimant l'ordre et ayant un genre de vie régulier. I On a, en général, adopté l'un ou l'autre des quatre modes suivants : a i° Les établissements de l'État ont bâti à leur compte, sur un terrain réservé à cet emploi, des maisons qui ont été ensuite louées aux ouvriers ; ■ 20 Ou bien ils ont bâti des maisons et les ont vendues aux ouvriers ;