Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
38
39
AMÉLIORATION DE LA CONDITION DES OUVRIERS
DANS LES ÉTABLISSEMENTS MINIERS DE LA PRUSSE.
sexe clans des écoles industrielles ou des écoles de couture, qui j tantôt se rattachent aux écoles élémentaires et tantôt sont complètement à part et ont été établies avec le concours de l'État. Non-seulement on leur montre à coudre à la main et à la machine, mais on cherche en général à développer le plus possible leurs facultés et à leur apprendre à se rendre utiles. Le district de Saarbrùcken comprend dix de ces écoles. Dans quelques établissements on a créé aussi des écoles pour les petits enfants, afin que ceux dont les parents sont occupés, dès le matin hors du logis par leur travail, ne restent pas confiés : aux soins souventinsuffisants desvoisins. On compte à Saarbrùcken onze écoles de ce genre, fréquentées en 187/1 par 1.17/1 enfants et pour lesquelles les dépenses se sont élevées, pour cette même année, à la somme de 1/1.527 fr.
Itlans les établissements de l'État, 5.337, c'est-à-dire 1/1,2 p. 100, avaient été appelés sous les drapeaux, laissant derrière eux 5.708
Bemmes, 7.20/1 enfants et 802 ascendants.
I
II faut enfin citer les secours donnés de temps à autre et les pensions allouées sur les fonds du ministère à des employés inférieurs, à des ouvriers invalides, aux veuves ou aux orphelins. Dans M district de Breslau, les dépenses afférentes à ce chapitre se sont élevées, pour la période de dix ans comprise de i865 à 187/1, à la somme de 6.75o/,37.
DEUXIÈME PARTIE. ETABLISSEMENTS MINIERS N'APPARTENANT PAS A L'ÉTAT.
C. — Secours extraordinaires. 11 y a des cas où les mesures régulières, destinées à assurer le bien-être des ouvriers, deviennent insuffisantes et où il faut recourir à des moyens exceptionnels. En cas de guerre, par exemple, il faut venir en aide aux familles qui se trouvent tout à coup privées de leurs soutiens. Pendant la guerre de 1870-71, propriétaires et ouvriers, dans les mines et les usines, ont fait tous leurs efforts pour secourir les familles dont les chefs se trouvaient appelés sous les drapeaux, et l'État, comme propriétaire, n'est pas resté en arrière. Ainsi, dans le district de Saarbrùcken, qui se trouvait plus à proximité du théâtre de la guerre, l'État a donné par mois :
3 thalers (llr,25) à chaque femme, l — (3 ,75) à chaque eufant et 3 — (11 ,25) aux ascendants. Dans ses autres établissements, il a donné des pensions mensuelles de : I
thaler aux femmes;
1 thaler à ceux des ascendants qui étaient soutenus par l'ouvrier appelé au service ; •15 sgr. (i',87) à ceux qui recevaient déjà un secours ou une retraite des caisses ouvrières, Et 10 sgr. (IE,25) h chaque enfant.
Enfin, après la guerre, les ouvriers revenant de l'armée ont reçu un secours spécial {Relablissementsgeld), montant de 3 th. 3/4 ;'i 10 th. (i/if,o6 à 57f,5o) pour les hommes mariés, et de 2 à 5 th. , (7r,5o à i8',75) pour les célibataires. On jugera do l'importance de ,ces secours quand on saura que sur les Sg.ooo ouvriers employés
I.
— Assistance Indirecte des propriétaires.
Bi° SALAIRES ET DURÉE DU TRAVAIL. — Partout, depuis dix ans, lés salaires ont été en augmentant considérablement, même dans Hs pays éloignés des grandes voies de communication. En général cette augmentation a été d'environ 5o p. 100 des salaires primitifs. Sous ce rapport comme sous bien d'autres, c'est l'année 1875 qui •a marqué le point culminant pour l'industrie minière de la Prusse. En 187/1, il y a eu un abaissement assez général des salaires dans les mines métalliques, tandis qu'ils restaient stationnaires dans les mines de charbon, à l'exception cependant de la Westphalie. Dans le district de Dortmund, en i863, le prix d'une journée de r f heures variait de i5 à 26 sgr. (i ,88 à 3 ,25); en 1S75, il était f Mpmpris entre 27,5 et 45 sgr. (3',/i5 et 5 ,62), et en 187/1 les chiffres Mitrêmes étaient 27,6 et /12 sgr. (3c,/i2 et 5f,25).' W Dans beaucoup de mines, la durée du travail a été diminuée en ahême temps que le chiffre du salaire était augmenté. I Aujourd'hui, en général, les postes, pour les travaux souterrains, sont de 8 heures, et pour les travaux au jour, de 12 heures m compris un repos d'une heure, à midi. Dans quelques mines métalliques on préfère avoir, par jour, deux postes de 6 heures. §| Dans les mines profondes, la descente des ouvriers à l'aide du câble entre de plus en plus dans la pratique et donne, au point <me vue de la santé des hommes, d'excellents résultats. En Westphalie quatre puits seulement sont munis de fahrkunste.
H