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l'année 1892, et par la grève des ouvriers mineurs qui s'est déclarée au mois de novembre dans le Pas-de-Calais, s'est étendue dans une partie des concessions du Nord, et a entraîné une réduction de 726.000 tonnes, comparativement à l'année précédente, pour le grand bassin houiller compris dans ces deux départements. La différence a toutefois été à peu près nivelée, grâce à un surcroit d'activité dans les autres bassins. D'autre part, les combustibles minéraux, loin de baisser do prix comme en Angleterre et en Belgique, ont renchéri de lf,31 par tonne, en moyenne, sur le carreau des mines : leur valeur s'est élevée à 344.900 000 francs en 1891, au lieu de 311.400.000 fr. en 1890. Si l'on additionne avec les combustibles toutes les autres substances minérales, d'importance secondaire, qui ont été exploitées dans les concessions de mines de la France, savoir : les minerais de fer, de plomb et d'argent, de zinc, les pyrites de fer, les minerais de manganèse, d'antimoine, les schistes bitumineux, les calcaires asphaltiques, enfin le sel gemme, on obtient les totaux suivants : Valeur Tonnes extraites. 1891 1890
30.050 000 29.909.000
sur les lieux d'extraction. 380.300.000 fr. 346.400.000
La valeur tirée de nos mines s'élève, comme on le voit, à plus de 1 million de francs par jour ; et l'on constate, en comparant les totaux de 1890 et ceux de 1891, au profit de cette dernière année, un excédent général de 33.900.000 francs, dont 33 millions et demi forment la part des houillères. Les mines ont occupé en France, pendant l'année 1891, 143.500 personnes , parmi lesquelles on compte environ 4.500 femmes, employées exclusivement au jour, et 10.500 enfants, dont un peu plus de moitié a été occupé souterrainement. Par rapport à l'année 1890, le nombre des mineurs s'est accru de 11.000. En sus de ce personnel, on a compté 1.500 ouvriers employés dans les minières et 113.000 dans les carrières. Sur ce nombre, 62.000 étaient occupés d'une façon continue, comme les mineurs, dans des exploitations maintenues en activité pendant les douze mois de l'année.
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ET DES APPAREILS A VAPEUR.
STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE
Les salaires sont demeurés sensiblement stationnaires. Au point do vue des accidents, l'année 1891 aurait été normale s'il ne s'était déclaré à Saint-Étienne une grave explosion de grisou, à la suite de l'arrêt d'un ventilateur. La Commission a fait établir le classement des accidents signalés dans les mines, minières et carrières, suivant le nombre des victimes correspondantes (tués ou blessés). Le résultat de ce relevé est intéressant à connaître, car il donne une indication, quant au rôle que peuvent jouer en cette matière, d'une part, le cas fortuit, la négligence ou l'imprudence des ouvriers, et, d'autre part, la faute imputable au chef d'entreprise. Sur 1.152 accidents, 1.081 (c'est-à-dire la généralité) sont des accidents individuels. On n'en compte que 68 ayant fait de deux à cinq victimes; 2 ayant fait de six à dix victimes; enfin, la catastrophe du puits de la Manufacture, à Saint-Étienne, précédemment mentionnée, dans laquelle 62 ouvriers ont été tués et 10 blessés. Le second chapitre de la Statistique de l'industrie minérale est consacré aux usines métallurgiques. 11 résulte des chiffres qui y sont consignés que la consommation des fontes, fers et aciers a augmenté. Mais le renchérissement des combustibles a pesé sur les frais de fabrication, et nos exportations s'en sont ressenties. Elles ont diminué pour les fers, les aciers et surtout pour les fontes. La production de 1891 a été de 1.897.000 tonnes de fonte, 833.000 de fer et 638.000 d'aciers ouvrés de toute sorte. Par rapport à l'année précédente, on constate une diminution de 3 p. 100 pour la fonte, mais cependant une légère augmentation pour les fers et un accroissement notable de près de 10 p. 100, pour les aciers. Ceux-ci n'ont pas été atteints par la baisse des prix de vente qui a affecté les fers et les fontes. La valeur globale de ces produits s'est élevée à 439 millions en 1891, contre 436 millions en 1890. En dehors des minerais de fer, il n'y a guère à citer que les minerais de plomb argentifère et ceux de zinc comme ayant alimenté des usines de gros œuvre importantes. De ce côté, l'on peut signaler certaines augmentations. Dans l'ensemble, la production des mines et usines est demeurée sensiblement stationnaire en 1891. DÉCRETS,
1892.
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