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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE
ET DES APPAREILS A VAPEUR.
personnel comprenant 133.900 individus, il en résulte que le défi-
mer ont beaucoup renchéri. Il en est résulté des perturbations
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cit correspondant à la restriction du travail doit être évalué non
profondes et de même sens dans la tenue de nos marchés de
pas seulement à 317.000, mais à 618.600 tonnes. Pour le compen-
charbon. Les consommateurs, généralement dépourvus de tout
ser, il n'aurait guère fallu moins de 3.000 ouvriers supplémen-
approvisionnement de quelque importance, si l'on excepte les chemins de fer, ont dû se résoudre à de lourds sacrifices pour se
taires. Le ralentissement de la progression a été d'autant plus fâcheux, au point
de
vue
de l'intérêt général, que les stocks étaient
procurer rapidement, sous peine de chômage, les combustibles qui leur étaient indispensables. Leurs surenchères continues,
presque épuisés à la fin de 1898 et que les besoins des consom-
habilement exploitées par. les intermédiaires, tant à l'Étranger
mateurs se sont considérablement accrus en 1899. Il a régné, en
que chez nous, ont forcément conduit à l'exagération des prix de
effet, une grande activité dans la plupart des branches d'industrie, et les demandes de charbon ont été plus abondantes que
vente. Si l'on remarque que la valeur des combustibles minéraux
jamais. C'est ainsi que les usines métallurgiques, en comptant
consommés en France représente 1.033.000.000 de francs en 1899,
seulement celles de gros œuvre, ont consommé 7.998.000 tonnes,
tandis qu'elle ne dépassait pas 843 millions en 1898, on se rend
soit 242.000 tonnes de plus qu'en 1898 ; les chemins de fer en ont
compte des troubles qu'a occasionnés la crise.
absorbé o.404.000, soit 299.000 de plus; les mines elles-mêmes,
Celle-ci paraît maintenant avoir atteint son maximum et tendre
16.404.000 tonnes, qui comprend le tiers de la consommation
à s'atténuer. La mise en service des 80 puits dont le forage s'exécutait,
totale de la France et même un peu au delà, l'accroissement
en 1899, dans les concessions houillères, promet un développe-
dépasse 4 0/0. Les autres branches de la consommation, sur les-
ment plus rapide de l'extraction, une fois que les travaux prépa-
quelles la présente statistique ne fournit pas de renseignements
ratoires indispensables auront été exécutés.
3.002.000 tonnes, soit 142.000
de plus. Pour cet ensemble de
spéciaux, ont dû progresser d'une façon analogue ; car la quan-
D'un autre côté, l'importation des houilles américaines qui a
tité totale de charbon brûlée s'est élevée à 48.228.000 tonnes, en
été signalée en 1900, pour la première fois, en France et en Alle-
augmentation de 1.923.090 tonnes, ou de 4,8 0/0 par rapporta
magne, est de nature, par la concurrence dont elle menace l'importation des houilles anglaises, à ramener les cours à des taux
l'année précédente. Notre exportation, toujours très restreinte, a été de 1.026.000
plus modérés. Il ne faut pas oublier que, depuis 1899, les Etats Unis ont dépassé l'Angleterre pour la production du charbon.
tonnes, en diminution de 78.000 tonnes. Au contraire, notre importation, sous la pression des besoins
L'extraction y est montée à 228 millions et dèmi de tonnes, aug-
de la consommation, a fortement augmenté. Elle s'est composée
mentant de 29 millions ou de 14 0/0, par rapport à l'année pré-
de 11.227.000 tonnes de houille et de 1.429.000 tonnes de coke,
cédente; et dans ce pays, où le terrain houiller présente de vastes
soit en tout de 13.370.000 tonnes de houille crue, si l'on rem-
étendues et de grandes ressources de combustible, le prix de la
place le coke par la quantité de houille nécessaire à sa fabri-
houille, tout en ayant haussé comme partout ailleurs, a.été estimé
cation. L'excédent, par rapport à l'année
en moyenne à 6 fr. 28 par tonne, sur le carreau des mines, soit
précédente,
est de
1.483.000 tonnes, soit de 12 0/0. L'Angleterre a fourni la moitié de la houille étrangère importée en France, 1.234.000 tonnes de
un tiers de moins que chez nos voisins d'Outre-Manche. Enfin l'hiver de 1900-1901 s'annonce comme devant être beau-
plus qu'en 1898. Presque tout le reste est venu de la Belgique
coup moins rigoureux que le dernier;
(38,8 0/0) et de l'Allemagne (14 0/0).
besoins de combustible
s'il en est ainsi, les
pour le chauffage se réduiront d'une
Les houilles étrangères, en tenant compte de la transformation
façon appréciable, ce qui facilitera le rétablissement de l'équi-
des chiffres relatifs au coke, ont représenté 29,8 0/0 de notre
libre entre l'offre et la demande. — Nous avons indiqué au début de ce rapport l'essor qu'ont
consommation totale. En résumé, le progrès de la consommation a été beaucoup plus
pris, en 1899, nos diverses exploitations minérales. Le nombre
rapide en France que celui delà production houillère; et, d'autre
des ouvriers
part, les combustibles introduits par nos frontières de terre et de
passé, en
employés à l'exploitation des mines en France a
conséquence, de 162.100 à 170.000. L'augmentation,
DÉCHETS,
1900. •
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