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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE
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ET DES APPAREILS A VAPEUR. Poids en tonnes
Fonle moulée en première fusion.. Fonte moulée en deuxième fusion. Fers marchands et spéciaux Aciers marchands et spéciaux
Totaux pour les produits ouvrés..
Valeur
en million; de francs
92 .400
12,5
672 .200
168,3
641 .000
140,9
66 700
17,3
671. 400
206,2
276. 900
97,8
278 ,200
50,0
2.698. 800
693,0
Le résumé analogue, pour 1899, donnait un poids total de tonnes, supérieur, de 135.400 tonnes, et une valeur totale de 650 millions, inférieure de 43 millions.
2.834.000
Si l'on pénètre dans le détail, on constate que la fabrication des objets en fonte moulée s'est accrue de 4.100 tonnes seulement, que celle des aciers a diminué de 13.200 tonnes. Quant aux fers, leur production totale, après avoir pris un essor exceptionnel en 1899, en augmentant de 67.500 tonnes, a décliné de 127.300 tonnes, dont 30.300 pour les tôles. Il est à remarquer que les aciéries auraient été bien moins actives encore si la fabrication des rails n'avait pas augmenté de 22.500 tonnes. Une diminution considérable de 35.700 tonnes s'est manifestée dans celle des autres aciers ouvrés de tout genre. La diminution finale de 13.200 tonnes sur les aciers ouvrés, rapprochée de l'importante augmentation des lingots, constitue une anomalie. On ne peut l'attribuer qu'à une pénurie de commandes d'objets fabriqués, qui s'est manifestée dans les dérniers mois de l'exercice, et aux résultats médiocres de notre commerce extérieur dont il sera question plus loin. — Pendant l'année 1900, la situation de nos usines n'en a pas moins été prospère en raison des prix de vente, avantageux pour elles, des divers produits. La hausse, justifiée par le renchérissement des combustibles et des matières premières, a été générale. C'est ainsi que la valeur totale des fontes moulées, des fers et aciers ouvrés, montant à 693 millions, comme on l'a vu précédemment, présente une majoration de 43 millions par rapport à 1899, bien que la production correspondante ait diminué,
dans son ensemble, de 135.400 tonnes. D'autre part, la valeur des fontes brutes a augmenté de plus de 34 millions. D'après les renseignements statistiques, les prix de vente moyens, qui s'étaient déjà beaucoup accrus en 1899, sont en effet montés, d'une année à l'autre, de 70 à 77 francs et au delà pour les fontes brutes au coke destinées à l'affinage ou à la production de l'acier, de 180 à 214 francs pour les fers, de 214 à 256 francs pour les tôles de fer puddlé, de 154 à 180 francs pour les rails, de 252 à 283 francs pour les aciers marchands et spéciaux obtenus par les procédés Bessemer ou Martin, de 312 à 348 francs pour les tôles d'acier. Ces renchérissements excessifs ont influé sur la consommation. En calculant cette dernière d'après le montant de la production et le mouvement de notre commerce extérieur spécial, qui est fourni par les tableaux de l'Administration des douanes, abstraction faite des variations des stocks, on obtient les résultats suivants : Objets en fonte moulée Fers en barres, fers marchands et spéciaux, tôles et fils de fer, etc.. Aciers ouvrés de toute sorte
725.000
tonnes
750.000
—
1.210.000
—
Par comparaison avec l'année 1899, on constate de faibles augmentations de 13.000 tonnes pour les objets en fonte, de 8.000 pour les aciers, et une importante diminution de 31.000 tonnes sur les fers; cette dernière n'est pas compensée par les excédents qui précèdent. Le montant de notre consommation de produits fabriqués a donc fléchi de 10.000 tonnes.
Le tableau de notre commerce extérieur en 1900, pour les fontes, fers et aciers, donne des résultats très différents de ceux qui concernent l'année antérieure. Tandis qu'en 1899 nous exportions 11.000 tonnes de fonte, principalement brute, de plus que nous n'en faisions venir des pays étrangers, la balance a penché, au contraire, en 1900, du côté des importations, qui présentent un excédent de près de 80.000 tonnes; nous avons exporté, il est vrai, 39.000 tonnes de fonte ouvrée; mais l'exportation des ouvrages en fonte avait atteint 8.000 tonnes de plus l'année précédente.