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DE CARDONNE.
srl., GEMME
à-fait pur, qui le composent presque exclusivement, sont, sans contredit, très-dignes de remarque; mais ce qui paraîtra plus étonnant, c'est qu'une semblable montagne, exposée, de4 puis qu'elle est formée, aux intempéries sans cesse renaissantes de l'atmosphère, ait pu leur résister jusqu'à présent, et qu'elle n'ait pas sensiblement diminué de volume depuis les temps historiques. Son existence s'accorde mal, il faut
en convenir, avec les hypothèses d'après lesquelles on suppose assez vulgairement, que les hatiteà'montagnes; et en général toutes les'inét-Talités de la surface de la terre sont soumises à une diminution rapide.
Cette montagne, au reitst missi célèbre
sous le point de vue pittoresqùeï,qu'elle est peu connue sous le rapport scientifique. Elle a tou-
jours été regardée comme une des plus sin-
gulières curiosités de l'Espagne; cependant elle
n'a été visitée jusqu'ici que par un bien petit
nombre de minéralogistes, et la meilleure notice que nous en ayons est encore celle donnée par. 13ovv-les, en 1775, dans son ouvrage intitulé
Introduccion a la Bisioria natural y a la
Geogralia fisica de Espanna. On sait que la petite ville de Çardone?,: qui
enné son nom a.la montagne de sel, est sauce dans l'intérieur de la Catalogue; :à 8 myria'inètres (i6 lieues )de Barcelonne,,-e,t à. 7 myriamètres (14 lieues ) du faîte centrl,--.4e`là chaîne des Pyrénées. Elle est bâtie sur üdiilateau qui fait partie des hauteurs dont est bordée
la rive droite du Cardonero, petite rivière qui coule vers le midi. D'après les observatione ba.
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Tométriques de plusieurs jours; calculées sur des notations correspondantes prises à Barcelonne , M. Cordier a trouvé que le sol de la ville .de Cardonne, au pied des murs du château, du côté du couchant, était élevé de 411 mètres audessus de la Méditerranée. Il a reconnu de plus que le même point s'élevait de 138 mètres audessus des moyennes eaux de la rivière, dans cette partie de la vallée. L'élévation et la position dominante du châ-
teau de Cardonne en font une station favorable de
reconnaissance. Placé au haut de ses murailles, l'observateur plane sans obstacle sur un immense
continent formé de montagnes basses, toutes composées de terrain secondaire. Au nord, ce terrain monte insensiblement vers les plus hautes croupes des Pyrénées; à l'est, il disparaît au loin
sous les plateaux entièrement calcaires de San
Miguel del Fay; au midi, il s'étend à plus de myriamètres ( Io lieues) pour aller servir de base au singulier système des roches de grès -et-
de pouddingue qui composent le massif isolé et les mamelons grotesques du mont Sérat; enfin, à l'ouest, il va composer une partie du sol éleva de l'Aragon.
La montagne de sel parait comme un horsd'eeuvre au milieu de ce vaste continent; l'observateur la voit en quelque sorte à ses pieds du côté du sud-ouest ; il la reconnaît a son isolement, à ses formes tranchantes, aux effondremens qui entourent une partie de ses bases, et -sur-tout à ses couleurs rouges et blanches, dont la vivacité contraste ,,avec: les teintes grises et rembrunies du terrain secondaire.