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VOYAGES DANS L'INThtIEDIt
considérables, ont été, de 1801 à i8o6 , de 4,836,000 fr., et le poids des diamans envoyés au trésor a été de 115,675 karats. La valeur de l'or trouvé dans les mêmes lavages durant la
même période, a été de 416,3oo fr., d'où il résulte que les diarnans coûtent au gouverne-
ment 40 fr. 5o centimes le karat (i).
On ne trouve guère dans une année que deux ou trois pierres du poids de 17 à 20 karats. En deux ans, on n'en rencontre souvent pas une qui atteigne 50 karats. La plupart sont beaucoup plus petits, et n'excèdent pas 5 karats; il en est même qui ne pèsent que ou z-+, de karat. Leur forme la plus ordinaire est l'octaèdre. D'autres se présentent en dodécaèdres asrondis, et sous cette forme globuleuse, qui est une dégénération du dodécaèdre. Leur eau varie; plu(1) Nous rapportons ce dernier résultat tel qu'il est donné par M. Mavve; mais les données précédentes dont il le déduit sembleraient devoir conduire à une valeur un peu moindre. Suivant M. le baron d'Eschvvège, les mines de diamans ont
DU intisti. 225 sieurs s'ont colorés. On assure que ceux qui sont ,
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entourés d'une croûte verdâtre sont les plus limpides et de la plus belle eau quand ils sont
taillés.
Il est remarquable que l'on observe dans un même gîte, dans un même lavage, une grande égalité de richesse, sinon quant à la grosseur
des pierres, au moins quant à la quantité de karats qu'on doit obtenir; et cette constance est
telle, que l'intendant peut calculer d'avance, avec certitude, le produit d'un lavage d'après le cubage du cascalho à enlever (1).
Le diamant se trouve quelquefois engagé dans
des masses de cascalho dures, très -ferrugineuses; mais on a soin de briser ces masses pour en extraire les diamans. Du reste, on n'en a jamais rencontré .dans d'autres roches que l'on puisse regarder comme leur véritable
matrice; car, dans le cascalho, ils ont été transportés d'ailleurs, comme les galets qui concourent avec eux à former cet agglomérat.
époque de la découverte,
M. Mawe a visité le trésor des diamans à
jusqu'en 5814, un produit en poids 1730,de 1400 liv. portugaises. ( Cette livre vaut les i5/i6. de celle poids de marc; par conséquent elle contient 8640 grains ou 2 I6o karats. Ainsi le produit aurait été de 3,024,000 karats; ce qui donnerait un produit moyen annuel de 36000 karats pendant cet intervalle de 84 ans.) On voit que ce produit moyen est bien différent de celui de 19000 karats qu'on obtient aujourd'hui; et en effet, la richesse et le nombre des mines a beaucoup diminué. On a occupé autrefois dans ces lavages jusqu'à 5 à G000 nègres; on n'en emploie plus aujourd'hui que 2000.
Téjuco; il ne contenait alors qu'environ 800 karats, produit ordinaire des lavages. De temps en temps on les expédie à Rio-Janeiro ; ils sont placés pour ce transport dans de petits sacs de soie, que l'on dépose dans des caisses à tiroir. Le tout est renfermé dans des coffres-forts cerclés en fer. L'envoi est -toujours accompagné d'une forte escorte de cavalerie. L'intendant du district, et directeur des mines,
donné au gouvernement depuis
On estime que ces trois millions de karats ont produit 2o millions de crusades (à 2 fr. 84 c.) ; le karat n'aurait eu qu'une valeur moyenne de 18 à 19 fr. La contrebande est évaluée à la moitié de la quantité livré an gouvernement, ou au tiers du produit des exploitations.
(1) On observe une égalité semblable de produits dans unmême canton dans les lavages d'or de la NouvelleGrenade,
tant pour la quantité d'or que pour son titre. (Journal des Mines, n°. i85, page 34o.)
,Tome II. 2', livr.JL .