Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 239]

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TRAITEMENT 446 naisons , de même qu'elles le sont par une tendance inégale des principes à l'état élastique,

de même que le sont les dissolutions salines composées par l'insolubilité d'une partie de leurs composans, etc., toutes propriétés qui tendent à dérober les divers principes constituans à l'action de leurs affinités réciproques.

Si l'on suit avec quelque attention les opératipris métallurgiques, on verra qu'il en est beaucoup de très-importantes, qui, ayant pour but d'opérer des séparations, sont basées sur la faculté qu'ont .une partie des composans d'entrer en fusion à une température insuffi. sanie pour la liquéfaction des autres composans.

La première, et. la plus remarquable de ces opérations par l'évidence du procédé, est la liquation, qui a pour objet de séparer le plomb

argentifère du cuivre; mais c'est à-peu-près

U X mêmes principes qu'on doit rapporter la formation du fer dans les forges catalanes, oit ilest question de réduire une ,partie de l'o,tide dé fer, et d'isoler le fer réduit des combinaiplus fusibles formées par les terres et le sons plus reste de l'oxide, opération qui a lieu au moyen d'une température qui ne fait qu'agglutiner les matières : c'est encore à des causes semblables que l'on doit la purification du fer dans l'affinage

ordinaire de la fonte; et nous allons voir que ces Mêmes causes ont la plus grande influence

dans le traitement du Sulfure de plomb ai4 fourneau à réverbère et au fourneau écossais.

Le sulfure de plomb, tel que l'offre la nature, est,. comme on le sait, une combinaison constante de quinze parties de .soufre et de quatre-vingt-cinq parties de plomb.

DU SULFURE DE PLOMB.

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Le soufre et .le plomb peuvent pourtant se, combiner -dans des proportions différentes; ainsi, il résulte des expériences de M. Gfieniveau que

la galène chauffée fortement, sans le contact de

l'air, peut perdre une partie de son soufre;

en sorte que sur cent parties de sulfure, il reste moins de quinze parties de soufre.

Ce sulfure surchargé de ',plomb, ou soussulfure que M. Guemveau a obtenu à cause de la tendance du soufre à l'état élastique, est un résultat très - fréquent du. traitement en grand, oit on l'obtient avec une proportion de soufre souvent beaucoup plus faible, et constituant ce qu'on nomme mattes ; il diffère essentiellement de la galène par la manière dont il se comporte à l'action d'une chaleur graduée. La galène, chauffée lentement sans le contact

de l'air, finit par se fondre; mais dans les dif, férentes époques de Topération, on ne voit aucune séparation du plomb le sulfure ne perd qu'un peu de soufre, il se volatilise en partie lui,+même, si la température est trèsélevée,

Si l'on expose, au contraire, une matte en

sous-sulfure de plomb à une chaleur graduée, il s'opère une véritable liquation; une portion du plomb qui se trouve en excès cède son soufre

au reste de la inatte,'qui par-là même devient moins fusible; et si la disposition est convenable Je métal séparé s'écoule ( nous avons cité ce fait très-souvent dans la description de travaux pré-cédens); mais si le plomb ne peut s'écouler, se

retrouvant en contact avec les mattes qui s'échauffent .4, plus eu_ plue., il arrive un point