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510 HCAUSES DES VARIATIONS en général prendre des formes plus compliquées lorsque la solution renferme une surabondance
d'acide., que lorsqu'elle est à un état à-peu-
près neutre. En effet, une solution de sulfate de fer qui cristallisait naturellement en rhomboèdre remplacé sur toutes les arêtes, et sur tous les angles solides (variétépantogène.H.pl.LXXIX, fig. i'5), n'a plus donné que des cristaux modifies sur les angles ( variété épointée, fig. 171 ); après avoir bouilli pendant quelque temps sur du carbonate ou de l'oxide vert de fer, l'addition de quelques gouttes d'acide sulfurique a de nouveau donné lieu à des rhomboèdres plus modifiés, qui présentaient la variété- équivalente fig. 174. Si on prend du sulfate de fer, qui, par suite du mélange d'une certaine quantité de sulfate de cuivre, cristallise dans l'eau pure en rhomboèdre complet, on est toujours sûr de provoquer des modifications sur les parties latérales, en ajoutant quelques millièmes d'acide sulfurique à sa solution. De même les cristaux en rhomboèdres hase'. s déterminés par le mélange du sulfate de zinc, conservent toujours des facettes additionnelles latérales, si l'acide est en excès dans la solution. Réciproquement, si les deux sortes de mélanges que nous Tenons de citer ont laissé subsister des facettes additionnelles, il suffit, pour les faire disparaître, de supprimer une portion de l'acide, soit en faisant bouillir la solution sitg da carbonate ou de l'oxide vert de soit eit neutralisant le mélange par l'intermède fer,d'un se/ facilement décomposable. 5 62. Le 'sulfate de cuivre, suivant les
DES FORMES DES CRISTAUX.
I
rentes proportions d'acide que renferme sa solution, présente aussi des variations de formes ;
mais, au contraire du sulfate de fer, il paraît
les formes, que la surabondance d'acide simplifie complique. tandis que la surabondance de base les
En effet, du sulfate de cuivre qui, dans l'eau pure, cristallisait sous la forme que M. Haüy a
nommée isonome , a perdu en cristallisant dans l'eau mélangée d'acide sulfurique , toutes les facettes supérieures, et n'a plus présenté que les variétés périhexaèdre ou périoctaèdre, en cristaux d'un bleu blanchâtre nacré. Ces cristaux,
qui dans le principe étaient groupés, se sont
tous séparés après quelques jours d'exposition à l'air.
La solution de ce même sulfate de cuivre, traitée par un précipité récent d'oxide de Ce métal, a donné des formes assez compliquées et très-différentes de la variété isonome. Les cristaux obtenus étant placés dans leur position na-
turelle , présentent un prisme à huit pans trèscourt, terminé par une large facette oblique, et par plusieurs petites facettes particulières, aux angles solides aigus. La facette n du prisme est tellement étendue, qu'on est tenté de placer les cristaux dans le sens de leur plus grande longueur; c'est alors qu'ils se présentent, comme l'a dit Leblanc , en prisme quadrilatère, terminé
par des espèces de pyramides à facettes inégales. Si, au lieu de faire bouillir la solution de sul-
fate de cuivre sur un précipité récent de ce
métal, on y fait dissoudre de l'acétate de cuivre, dont l'effet est encore de diminuer la quantité d'acide sulfurique, on obtient des cristaux qui se rapprochent beaucoup des précédens, mais