Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 170]

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C.AUSE5 DES VARIATIONS

DES FORMES DES ÇRI,STAUX;

général la même substance présente des formes différentes dans des associations différentes. En effet, nous avons remarqué que les arragonites qu'on trouve dans les masses argileuses, mé-

fièrement. La chaux carbonatée, mélangée en proportions variables de carbonate de magnésie, affecte ordinairement le rhomboèdre primitif : c'est sous cette forme qu'on la trouve empâtée dans toutes les roches talqueuses des

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langées de chaux sulfatée , diffèrent, par leur cristallisation, de celles qu'on rencontre au milieu des minerais de fer, de même que

celles-ci diffèrent de celles que l'on trouve danse

les produits volcaniques ( 5 6). Mais sans revenir ici suries différens exemples cités dans les préliminaires, et sans exque

poser tons ceux qu'on pourrait y joindre, je rapporterai ce que j'ai observé moi-même à

Traverselle (Piémont ), dans le courant d'août 1817. J'y ai rencontré le fer oxidulé dans trois roches différentes, très-rapprochées les unes des autres; savoir : dans des serpentines, dans des roches pyroxeniques et dans des stéatites jaunes.--Or, dans les premières, cette substance était_en octaèdres complets ; dans les secondes j en Octaèdres passant au cube par le remplaceMent des angles solides ; et dans les stéatites

jaunes, ou elle était accompagnée en outre de

calcaire, je n'ai trouvé que le dodécaèdre rhomboïdal. Il me paraît impossible de ne pas regarder -au moins comme probable que ces différences tiennent à l'action des substances

au milieu desquelles les cristaux se sont formés. 92. L'action des mélanges chimiques paraî-

trait aussi produire sur les substances minérales des effets analogues à ceux qu'elle provoque dans 'lessels artificiels ; car la chaux carbonatée, mélangée de fer et de magnésie, cristallise toujours en rhomboèdres primitifs à faces très-contournées et groupées irrégu-

Alpes (1.).

Il est difficile, dans l'état actuel de la science,

de pouvoir reconnaître les effets Tic les Mélanges chimiques ont pu avoir sur la cris. tallisation des substances minérales. La difficulté tient à trois causes principales : l'une est que pour les recherches d'analyse on a toujours pris, avec raison, les parties les plus pures dé la substance, et que dans les résultats on a

été conduit souvent à faire abstraction des matières étrangères ; l'autre est, qu'a l'exception

des substances aeidifères et de quelques niétaux, nous ne connaissons nullement là- composition définie des diverses espèces Minérales , et que dès-lors il est impossible de déterminer quelles sont les matières mélangées; une n'ai (1 ) Peutêtre voudraton élever ici une objection d'après les différences d'angle que M. Wollaston a trouvées, avec son goniomètre 'a 'réflexion, entre la chaux carbonatée. pure et la chaux carbonatée magnésifère. On sait ,quefune lui a donné o5d,5 et l'autre to6d, 5/, et que d'après cela il a jugé qu'on devait distinguer deux espèces particulières. Mais sans entrer

dans aucune discussion à l'égard de ces deux espèces, je ferai remarquer que, dans tout état de cause, ma proposition n'en existera pas moins; car, d'après les diverses aualyses la quantité de carbonate de magnésie varie considérablement: de sorte 'qu'en admettant l'espèce carbonate double de chaux et de magnésie, il faudra admettre aussi un mélange chimique, tantôt de carbonate de magnésie, tantôt de carbonate de chaux. Or; dans le cas ois le carbonate de chaux domine les cristaux se présentent sous la forme de rhomboèdre primitif; c'est cc qui a lieu dans les roches talqueuses des Alpes.

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