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SUR LA FABRICATION
DU LAITON.
téressans qu'ils soient (l'ailleurs) , où l'on refond les vieux cuivres jaunes ou mitrailles pour
balance du commerce de l'année 1787 (t), que nous payions alors à l'Allemagne une somme annuelle d'environ 5oo,000 francs pour le laiton qu'elle nous fournissait, lorsque nous ne possédions aucune fabrique de cette espèce. Cette somme, au prix d'alors, représente environ une quantité de 15o,oco kilogr. ; mais on verra combien elle a augmenté depuis.
les convertir en chaudrons, parce qu'il n'y a
aucune matière nouvelle produite par cette opération; telle est, depuis plusieurs siècles, peut-
être, la principale branche de commerce du bourg de Ville-Dieu , département de la Manche. Fabriques Il paraît que la première fabrique de laiton franpises. qui ait été construite sur notre territoire, fut celle que M. de Rosé, propriétaire d'une fabrique semblable à Anthée, près Dinant, fit construire autrefois à Landrichamp ; elle a cessé depuis long-temps, il est vrai, d'être en activité ; mais on s'occupe à la rétablir dans ce moment.
Bientôt après M. Contamine construisit à
Fromelène , près Givet, une fonderie de laiton composée de six fourneaux de fusion. Cette usine,
qui appartient maintenant à M. Saillard, n'a
pas cessé depuis d'être en activité. - Quelques années plus tard, les propriétaires du bel établissement de Romilly, près Rouen, l'augmentèrent d'une fonderie semblable, dont les produits ont été généralement consacrés à la marine. Enfin,. quoiqu'elle n'existe pas encore, nous croyons devoir citer la fonderie que M. Boucher va établir à Rouen, puisqu'elle sera dans quelques mois en activité. ' consomma-
11 ne parait pas que la consommation du cuivre
tdulaiwnJ""e -ni en France fût, il y a trente ans, à beauen France. coup près aussi considérable qu'elle l'est au; du moins semble-t- il résulter de la
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Il est entré dans le royaume, pendant les années 1815, 1816 et 1817, par la seule frontière de la Belgique, une quantité de cuivre de 2,138,983 kilogr., ce qui donne pour le terme moyen d'une année 712,994 kilogr. On sait qu'il entre très-peu de cuivre rouge
en France par cette frontière, et que c'est la seule par laquelle s'introduise le laiton que nous tirons de l'étranger. On aurait donc pu, sans s'exposer à une erreur sensible, considérer la quan-
tité de cuivre ci-dessus comme uniquement
composée de laiton. Cependant nous avons recherché un autre moyen de connaître la vérité,
en consultant divers négocians et fabricans.
Nous allons présenter les renseignemens qu'ils ont bien voulu nous fournir avec d'autant plus de confiance, qu'ils se sont rapportés sur les faits sans s'être entendus, et que ces résultats confirment l'induction que l'on pouvait tirer des premières données que nous devons à la complaisance de l'administration générale des douanes. La consommation annuelle de la France doit être évaluée ainsi qu'il suit (1)
Journal des Mines, tome I"., cahier n°. I, page 78..