Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 87]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

168

-vent être considérés comme deux corps hétérogènes d'énergies électriques différentes, et pouvant, par leur concours, déterminer la décomposition de l'eau, de la même manière qu'un élément de cuivre et de zinc dans la pile voltaïque. Voici sur quels faits ces principes sont fondés : M. Hall a plongé des feuilles de fer bien décapées dans de l'eau purgée d'air et à la température ordinaire. ; au bout de plusieurs jours, elles avaient conservé tout leur éclat, Il a observé

qu'un morceau de tôle couvert de mousseline humide n'éprouve pas le moindre changement dans un gaz qui ne contient pas d'oxigène , ou

dans l'eau en contact avec un gaz de cette nature.

Au contraire, d'après les expériences de

M. Han, le fer se rouille promptement dans l'eau qui contient de l'air, dans l'air humide ou dans l'eau en contact avec de Pair. Dans ces trois cas

l'oxide qui se forme est rouge ; cet oxide ne

change pas de couleur lorsque, après l'avoir enlevé de la tôle, on le plonge dans de l'eau purgée d'air ; mais si dans la même circonstance on le laisse adhérent à la tôle, il devient bientôt d'un

vert obscur, parce qu'il est ramené au mini-

mum d'oxidation par l'hydrogène qui provient de la décomposition de l'eau. M. Guibourt a mis de la limaille de fer dans de l'eau purgée d'air , il ne s'est dégagé d'oxigène ni à la température ordinaire ni à la température de le dégagement n'a commencé 25°'5o ou 600. avoir lieu qu'à Il a mis de la limaille de fer sur du mercure avec de l'eau bien bouillie, et il y a eu un dégagement très-notable de gaz hydrogène.

EXTRAITS DE JOURNAUX.

169

Il a placé dans un pot 6 kilogrammes de limaille qu'il a recouverte d'eau dès le premier jour il a senti l'odeur de l'hydrogène; il a chauffé à 250, le dégagement de gaz est devenu plus abondant ; il a ramené la température à 12°, le dégagement a continué, mais plus faiblement : il a enlevé l'eau, et bientôt la masse s'est considérablement échauffée par le contact de l'air ; il a de nouveau recouvert la limaille d'eau, elle s'est refroidie, mais elle a continué à fournir beaucoup de gaz hydrogène.

18. Note relative à quelques observations sur les sels cuivreux, on fait connaltre une nouvelle variété de carbonate de cuivre artificiel qui a ses analogues dans la nature ; par .31.111. Colin et Taillefert. (Annales de Chi-

mie, tome XII,. 62.)

Lorsqu'on précipite à froid les dissolutions de deutoxide de cuivre par un carbonate alcalin,

il se précipite un carbonate bleu, susceptible de se dissoudre dans un excès du précipitant et de former avec lui un sel double que l'on peut obtenir cristallisé. Si l'on fait le précipité à chaud, on obtient un carbonaté vert. En chauffant le carbonate bleu dans un tube,

il perd de l'eau et devient vert ; en le chauf-

fant plus fortement, il perd encore de l'eau et devient brun ; une plus forte chaleur en expulse l'acide carbonique. En faisant bouillir dans l'eau les carbonates bleus et verts, ils deviennent bruns sans qu'il se dégage d'acide carbonique. La substance brune est un carbonate de deutoxide de cuivre anhydre analogue à celui que M. Thompson a trouvé dans la nature.