Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 106]

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Sült L'ÉCOULEMENT.

férens fluides, et moins épaisse pour l'eau que pour l'alcool, en sorte que ce dernier liquide s'écoule réellement par un tube d'un plus petit diamètre 3.. Que la couche d'eau adhérente à la paroi du tube et stagnante pendant l'écoulement, augmente à 'mesure que la température baisse, et qu'elle est dans les basses températures de plus d'un millimètre. Cette théorie peut paraître séduisante par son extrême simplicité ; mais elle est manifestement en contradiction avec les faits suivans. Si on laisse tomber du sablon très-fin dans un réservoir dont l'eau s'écoule par un tube de verre, ce sablon Sers entraîné dans le tube, et parmi les grains il y en aura quelques-uns qui, en descendant, suivront la paroi, de manière qu'il sera impossible de distinguer entre eux et cette paroi le moindre intervalle. D'ailleurs, si la diminution de dépense dans l'écoulement par les tubes capillaires dépendait principalement de

l'épaisseur de la couche adhérente à la paroi il est évident que la longueur du tube n'influerait pas sur cette dépense : or, on sait que, jusqu'à une certaine limite, elle diminue à mesure que le tube augmente de longueur. Si la couche de liquide adhérente au tube est extrêmement mince, et ne diminue pas sensiblement son diamètre, Comme il semble résulter des observations précédentes, on ne peut donc point attribuer à la plus ou moins grande épaisseur de cette couche les modifications de l'écoulement par le changement de température, lesquelles d'ailleurs paraissent résulter de ce que

l'adhérence de l'eau pour les corps solides diminue à mesure que la température augmente.

DES FLUIDES.

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Du moins, c'est la conclusion qu'il 'semble que Ion peut tirer des expériences suivantes. Newton a prouve qu'une colonne d'eau qui oscille dans un siphon dont les deux branches sont cylindriques et verticales , fait des oscillations isochrones et égales en durée à celles que ferait un pendule dont la distance entrele centre de suspension et celui d'oscillation serait égale à la moitié de la longueur de cette colonne (1).

Sans la résistance quelle éprouve dans son mouvement, elle oscillerait donc continuellement en faisant des oscillations de même durée;

en sorte que la diminution de l'amplitude de ses oscillations et l'anéantissement complet de son

mouvement n'ont lieu qu'en vertu des résis-

tances qu'elle éprouve. Si on compare donc dans un même siphon les oscillations de colonnes de même longueur , mais de liquides différens et à des températures différentes, on pourra déterminer celles qui éprouvent le plus de résistance.

J'ai cloiic pris un siphon de verre d'un dia-

mètre constant dans toute sa longueur. J'ai introduit successivement dedans des colonnes de différens liquides mais de même longueur. Ensuite, en inclinant le siphon, j'ai fait monter le liquide à un point déterminé , et j'ai appliqué le doigt sur l'extrémité correspondante; en sorte qu'en remettant le siphon dans la position verticale, une des colonnes était plus haute que

l'autre de 16 centimètres. Alors, en ôtant le doigt, la colonne totale faisait un certain .nombre d'oscillations avant de parvenir à l'état d'équilibre, (i) Hewtonis philos. nain, prihcip. Mathem. liber secundus

proposilio XLIV