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310 SUR LA PIERRE Tels sont les caractères minéralogiques de la
pierre d'alun. On voit que cette substance se
distingue nettement de toutes les espèces minérales connues jusqu'à présent; son caractère distinctif, dans la méthode de M. Haüy, sera d'a-
voir pour forme primitive un rhomboïde un peu aigu d'environ 89 et 91 degrés, et de donner, par une calcination modérée d'abord, une odeur d'acide sulfureux, et ensuite une saveur alumineuse. Je vais maintenant rapporter les expériences que j'ai faites dans le but de déterminer les principes constituans.
Analyse de la pierre d'alun cristallisée. J'ai opéré sur des fragmens de la masse grenue à grains cristallins, de 2 à 3 millimètres de grosseur, que j'ai déjà citée. Ces fragmens, quoi-
que assez gros, étaient translucides; leur couleur, d'un blanc jaunâtre, indiquait qu'ils étaient très-légèrement souillés de fer hydraté.
Première série d'expériences. 6 décigrammes, réduits en poudre impalpable et placés dans un creuset de platine, ont été chauffés fortement dans un fourneau à courant d'air, donnant une chaleur d'environ 30 degrés du; pyromètre de Wedgwood. La poudre a perdu très-exactement la moitié de son poids ou 50 pour lao; exposée pendant plusieurs jours à l'action de l'air, son insipidité n'a point diminué, mais son poids avait un peu augmenté. On a pris 26 centigrammes de cette pondre calcinée, après l'avoir préalablement séchée, et on les a fondus avec le double de leur poids de
D'ALUN.
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potasse caustique. On a dissous dans de l'eau aiguisée d'acide muriatique; l'évaporation à sic-
cité a prouvé que la dissolution ne contenait point de silice, car le résidu s'est entièrement redissous dans l'eau. Cette nouvelle dissolution, après avoir été mêlée de muriate de baryte et filtrée, a fourni 2 centigrammes de sulfate de baryte; cette quantité, d'après les proportions indiquées par 1\1. Thénard, répond à o,6884 d'acide sulfurique : c'est 1,324 pour ico de la pierre employée. La liqueur a été ensuite essayée par les réactifs; on n'y a reconnu que de la potasse, de l'alumine et quelques traces de fer. Seconde série d'expériences.
On a pris i gramme de la pierre réduite en poudre impalpable, et après l'avoir chauffée avec le double de son poids de potasse caustique, on a dissous dans l'eau aiguisée d'acide muriatique, et on s'est convaincu de nouveau de l'absence de la silice en évaporant à siccité et en redissolvant dans l'eau. L'addition du muriate de baryte a fourni un précipité qui, après avoir été pesé et rougi, pesait (y compris la portion que le filtre avait absorbée ), 103,25, ce qui correspond à 35,495 d'acide sulfurique.
La liqueur précédente, mêlée d'ammoniaque, a fourni un précipité alumineux qui, après avoir été rougi, est resté parfaitement blanc et pesait 43,5.
Cette alumine ayant été fondue avec de l'alcali et dissoute dans l'acide muriatique , on a
cherché à en séparer le fer au moyeu de l'hy-