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MINE DE FER
Caire adossé à stratification non concordante sur
un schiste micacé de même nature que celui qui compose toutes les montagnes de la Lozère et une grande partie de celles du Vivarais. Vers la parue supérieure, ce schiste micacé perd son
éclat et prend l'apparence d'un grès; mais, en étudiant ce passage géologique, on ne doute plus
que cette nouvelle roche ne soit encore du schiste micacé. En descendant, au contraire, le ruisseau vers
le Rhône, on voit le calcaire perdre son caractère schisteux, et passer du gris au blanc jaunâtre. Ce calcaire, qui borde le Rhône au midi de La Voulte, est le même que celui qui forme toutes les montagnes du Bas-Vivarais, et repose immédiatement sur le terrain houiller d'Alaix. Sa position géologique est celle du calcaire al-
pin ; on peut donc conclure que le minerai de La Voulte se trouve en couche dans un calcaire entièrement semblable au calcaire alpin. La couche métallifère est formée, à sa. partie supérieure, d'une argile ferrifère que l'on rejette, d'un minerai feu illeté extrêmement délitable et qu'il est impossible de façonner en échantillons, ainsi que la plupart des couches calcaires
supérieures; ce minerai, très-mélangé d'argile, est dit de troisième qualité. Le minerai de seconde qualité vient ensuite ; il est schisteux aussi, mais n'est délitable que dans le sens des feuillets; c'est dans cette partie de la couche que l'on trouve souvent des veines d'argile ferrifère. Enfin, vient le minerai compacte, dit de première qualité. Après cette partie de la couche les deux autres minerais et l'argile ferrifère se succèdent de nouveau, mais en sens inverse, jusqu'au mur.
DE LA VOULTE.
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Quoique l'épaisseur de chaqu'è partie de la
couche soit extrêmement variable, on peut compter sur i mètre -1- d'épaisseur du minerai com-
pacte occupant zle milieu, et sur i mètre de
chaque minerai de deuxième et troisième qualité du côté du bit; vers le mur leur épaisseur n'est guère que d'un demi-mètre chacun. La mine est maintenant exploitée très-grossièrement, à ciel ouvert, sur la rive droite du ruisseau. Deux ouvriers et deux enfans , employés à ôter les déblais et à les tasser dans le ruisseau, sont les seuls bras employés à la mine;
l'un des ouvriers a l'entreprise. M. Frère-
Jean jeune, de Lyon, et Compagnie, lui donnent 5 francs pour 20 quintaux, extraits au pic et à la poudre, portés sur des tombereaux par le lit du ruisseau servant de route jusqu'au bateau qui doit les transporter, en remontant le Rhône, jusqu'à Vienne; il peut fournir, dans une quinzaine, 5,5oo quintaux. Dans le lieu oà l'exploitation est établie, il y a environ Io pieds d'alluvions modernes et terre végétale. Les ouvriers ont découvert de petits puits dans la masse du minerai remplis des 'mêmes alluvions; leurs parois étaient tapissées d'entailles qui n'avaient pu être faites que 'par des pics. Il parait, d'après cela, que cette mine a déjà été exploitée, et trèsanciennement; car la tradition n'en fixe pas l'époque dans le: pays. Elle a été découverte de nonveau dans une des dernières années du 18e. siècle, par M. Faujas Saint -Fond. Nous avons soumis à l'analyse chimique., dans le laboratoire de l'Ecole royale des Mines, une
suite d'échantillons des diverses parties de la
couche métallifère et des différentes variétés du.