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NAVIGATION INTIP?,RIEURE
depuis son retour, et qui a obtenu les suffrages de la France et de l'étranger, a dissipé des erreurs long-temps accréditées, et nous a fait connaître, en particulier, les formes administratives employées en Angleterre pour l'exécution des travaux publics. Chez nos voisins, et en prenant les écluses pour point de comparaison, la largeur des canaux de grande navigation est précisément double de celle des autres. Ainsi des bateaux qui se suivent sur les canaux de petite navigation marchent accouplés lorsqu'ils les quittent pour entrer dans les canaux d'une double dimension. On aperçoit aisément quelle facilité et quelle économie résultent de cette habileté à proportionner par-tout les moyens aux résultats, et à mettre à profit les avantages qu'offrent les petits canaux. Des dispositions analogues produiront en France les mêmes effets. Ce sera l'objet d'un
- examen particulier de la part de!' Administration,
lorsqu'elle s'occupera de projets relatifs à de nouvelles constructions. Ce qui importait avant tout, c'était de savoir si des canaux de petite section pouvaient être établis avec succès. On est entièrement fixé sur ce point; et de plus, comme les dépenses seront moindres, nous trouverons, dans cette économie, les moyens d'ouvrir un plus grand nombre de communications. L'importance de la navigation naturelle appelle aussi l'attention du Gouvernement. Cette navigation a besoin d'être améliorée sur plusieurs
points du royaume; et la plupart des canaux
dont l'exécution est vivement désirée, ne rempliraient qu'imparfaitement leur destination, si les communications par les fleuves et les rivières
,riE LA FRANCE.
ne recevaient pas tous les perfectionn.emens dont elles ont besoin. Ces deux espèces de communications se lient d'une manière absolue; on
peut dire qu'il est impossible de s'occuper de l'une à l'exclusion de l'autre : les canaux perdraient une partie de leur utilité, si la naviga7; tion sur les fleuves et les rivières auxquels ils, aboutissent ne pouvait plus se faire snas danger,; ou si elle nécessitait des dépenses telles, que le,
commerce fût contraint de préférer la voie de terre. Le besoin d'éviter les écueils que présente,
souvent la navigation fluviale, et l'intérêt d'eti abréger le trajet, exigent l'exécution ,d'ouvrages dispendieux , soit, sur les rives, soit au milieu des fleuves, ou même l'ouverture de dérivations latérales sur quelques parties de leur cours. Mais ces ouvrages peuvent, ainsi que les canaux à terminer ou à ouvrir , être exécutés par,: des compagnies particulières ,au moyen de 4, cession d'un péage ; et c'est pour cela que je le$, ai compris dans le tableau que je joins; à ce rapport. En jetant les yeux sur ce, tablèàu , et sur
une carte que. j'ai fait dresser .por en faciliter l'intelligence, il est aisé de suivre les lignes prin7, cipales de notre navigation intérieure. Les ca,7-,naux achevés,, ceux qui .ne sont que eommencés, ceux qu'il estutile cl'entreprendrepOn. om pl éte: les grandes lib;-més ','sont clairement distingués
dans le tableau et sur la carte. J'y ai réuni les canaux de seconde classe 'qui ne sont pas encore terminés, et dont il est natureldedésirer prompt achèvement. Ces ouvrages m'ont paru, devoir fixer en premier ordre l'attention du G-ouvernement. Indépendamment de ces travaux, qui évidera-