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doLocir rables de toutes : nous ne dirons pas qu'elles forment la richesse du pays , car les habitans sont en général pauvres; mais l'exploitation dont
elles sont l'objet suffit au moins à faire- vivre huit mille individus, qui , attirés par ce genre d'industrie, sont venus s'entasser dans une petite ville, qui ne semble pas, au premier coup
d'oeil, devoir contenir plus de deux à trois
mille habi tans. L'importance de ces sources exige que nous nous étendions davantage sur leur description , et que nous entrions dans quelques
détails sur leur exploitation, et sur les usines auxquelles elles ont donné naissance.
Les sources de Salies sont situées vers le situation des sources; centre de la ville ; elles sortent au bas d'une coidegré,et nature des bue gypseuse : on en connaît plusieurs qui ont eaux.
des degrés de salure différens. La plus riche, qui
est dite la mère source, marque 23 degrés à l'aréomètre de Baumé ; d'autres marquent de 7 à to degrés ; une autre encore marque 14 degrés. Le mélange de ces diverses eaux marque 2o, ou quelquefois 21 degrés dans les temps de grande sécheresse. Le produit est, terme moyen, d'environ 46 mètres cubes d'eau en vingt-quatre Letires.
L'analyse des eaux marquant no degrés a été faite par M. Thirria, au laboratoire de l'Ecole rcyale des Mines, et a donné les résultats consignés dans le tableau suivant
411
DE SALIES.
0
Combinaisons supposées toutes formées clans l'eau.
Muriate de soude.. Sulfate de magnésie. Sulfate de chaux Perte
TOTAUX
Quantités rapportées à 1,0000
de matières
Quantités rapportées à i,000 d'eau.
0,9520 0,0166 0,0250 0,0084
0,2041 o,0056
10000
0,2145
o,005o 0,0018
Kota. Les sels sont supposés avec leur eau de cristallisation.
Ces sources appartiennent en pleine propriété
aux familles fondatrices ou originaires de la ville. Les droits d'hérédité se transmettent suivant des réglemens particuliers qu'il n'est pas lieu de mentionner ici. Les part-prenans sont au jourd'hui au nombre de deux mille deux cents; ils vendent leurs eaux aux fabricans de sel, qui les soumettent à l'évaporation. Les sources dont nous venons de parler sont les seules dont on tire parti maintenant ; mais il en existe encore d'autres à Salies, et la fontaine dite de la trompe, qui est aujourd'hui bouchée, a été exploitée autrefois. il y a plus, c'est -qu'on ne perce pas dans la ville de puits un peu profond, sans rencontrer des sources salées. On peut conclure de là immédiatement que
la masse salifère doit s'étendre tout autour
cotisé-
de (Pence.
Salies ; et la richesse de la source mère porte en même temps à croire que cette masse n'est pas