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EXTRAIT D'UN TRAITÉ
Cette théorie a- été remaniée avec le plus grand soin et considérablement augmentée. M. l'abbé Haüy a puisé dans un excellent mémoire de M. Monge l'explication de cette illusion
DE PHYSIQUE.
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couvertes de M. Malus sur la doublé re'frac-
de mirage (i). Il a fait connaître les belles dé-
lion (1); les savantes recherches de M. Laplace sur le même sujet ; les résultats des expériences qui ont conduit M. Biot à distinguer deux espèces de double réfraction, l'une attractive et l'autre re'pulsive (2). Il a donné une analyse du
(r) Les marins ont observé que, dans des temps très-calmes, un navire vu dans le lointain et à l'horizon offre quelquefois, outre l'image ordinaire qui est droite, une seconde image dont la position est renversée. Ils ont donné à ce phénomène le nom de mirage, que l'on a appliqué, par extension, à un autre phénomène qui a lieu, dans certaines circonstan-
prouver que, dans l'état actuel de la science, le système de l'émission doit encore avoir la préférence sur celui des ondulations. On pense bien que les phénomènes surprenans
d'optique que les marins ont désignée sous le nom
ces, à la surface de la terre, et embrasse alors an champ beaucoup plus étendu. L'illusion dont il s'agit est une des plus re-
marquables. M. Monge en a trouvé la véritable cause dans les réfractions, qui obligent les rayons lumineux à se courber entièrement, et à se relever lorsqu'ils pénètrent les couches d'air très-dilatées situées près d'un sol aride et sablonneux , que l'ardeur du soleil échauffe fortement. Le mirage, dont M..VVollaston a reproduit artificiellement les effets à l'aide d'expériences ingénieuses, est d'une observation journalière -en Egypte : là, toutes les circonstances nécessaires à la pro- duction de ce phénomène se trouvent naturellement réunies. Le terrain de la Basse-Egypte est une vaste plaine de niveau, qui se prolonge jusqu'aux limites de, l'horizon_ Le soir et le matin, l'aspect du pays est tel qu'lldoit être, mais lorsque la surface du sol s'est échauffée par la présence du soleil, le terrain paraît terminé, à une lieue environ, par une inondation _générale; les. villages qu'elle environne sont comme des îles situées au milieu d'un grand lac, et sous chacun d'eux pn voit son image renversée, de même que si la lainière rençOntrait, en avant, unie surface..creau réfléchissante. A mesure qu'on approche it'Un village qui semble placé dans l'inondation, le bord de l'eau apparente s'éloigne, le lac imaginaire se.,rétré.
....eit , il finit par disparaître, et le phénomène. se reproduit aussi-
tôt pour un autre village plus éloigné. Ainsi tout concourt, _comme le fait remarquer M. Monge ) à compléter une illusion, qui devient quelquefois cruelle, sur-tout dans le désert, parce qu'elle vous présente vainement l'image de l'eau dans le temps même ois vous pouvez en avoir le plus grand besoin>
travail de M. Fresnel sur la diffraction de la lumière, et en même temps il s'est attaché à
(I) C'est ce savant qui a reconnu , le premier, que les phénomènes que présentent deux rhomboïdes de chaux carbonatée dont on combine les actions, loin d'être particuliers à ce minéral, s'étendaient à tous les corps doués de la double réfraction. Il n'est pas nécessaire, pour les observer, d'associer
deux cristaux de même espèce. Ainsi, l'un pourrait appartenir au plomb carbonaté ou à la baryte sulfatée, et l'autre au fluarz,ou au zircon. Ces substances se comportent entre elles comme deux rhomboïdes calcaires.
(2) Lorsqu'un rayon de lumière qui traverse un rhom-
boïde de chaux carbonatée est situé dans le plan de la coupe principale, le rayon extraordinaire qui en provient se rejette plus que le rayon ordinaire vers l'angle aigu de cette coupe, en faisant un angle plus ouvert avec la perpendiculaire menée du point d'incidence sur la surface réfringente. M. Biot, ayant . comparé les positions des deux rayons relativement à la même perpendiculaire dans les diverses substances minérales, douées de la double réfraction, a découvert que tantôt elles s'assimi-
lent à celles qu'on observe dans le spath d'Islande, et tantôt ont lieu en sens inverse; en sorte que le rayon extraordinaire s'écarte moins de la perpendiculaire que le rayon ordinaire. M. Biot a donné le nom d'attractive à cette dernière espèce ide réfraction; et, parmi les corps qui la subissent, il cite k quarz et la baryte sulfatée ; la première espèce est celle qu'il appelle répulsive, et que lui ont offerte, entre autres substances,
l'emeraude dite béryl et la tourmaline.