Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
268
SUR LES MAKIS
elles ne peuvent pas être exploitées pour le service de la marine, sont de peu de valeur
- aussi
les arbres tombent-ils presque partout de vétusté, et s'opposent par là à la croissance des jeunes plants. Dans les forêts exploitées pour la marine, fous les débris et toutes les pièces de but sont perdus et nuisent à la végétation. reces bois inutiles pourraient être employés Tous avec avantage comme les makis, à la fabrication de la potasse. Enfin la fougère croît par tout dans l'île, même dans les makis, et elle a souvent jusqu'à huit pieds de hauteur ; elle se plaît principalement sous les châtaigniers. On a l'habitude de la faucher lors de la récolte des châtaignes, mais on la laisse sur place. On devrait la brûler et en recueillir les cendres, que l'on sait être fort riches en alcali. En comparant les bois de la Corse à ceux de quelques communes d'autres clépartemens dont les produits en salin et en potasse me sont connus, j'ai trouvé que la Corse pourrait fournir annuellement au moins 30,000 quintaux de potasse ayant une valeur de 1,5oo,000 francs, et que la fabrication pourrait être plus considérable encore, si les besoins du continent l'exigeaient. Ainsi rien n'empêche la France de s'affranchir du tribut qu'elle paie pour Cet objet à l'Amérique et à la Russie. L'art de fabriquer la potasse est fort simple et >bien connu; mais je crois devoir en donner une description détaillée, pour mettre tous les habitans en état de le pratiquer : ils y trouveront une source d'aisance non-seulement en prépaunt une substance dont le débit est assuré, mais
ISE LA CORSE.
269
encore en employant les résidus de lixiviation
des cendres pour amender leurs terres
- on
sait que ces résidus sont au nombre des engrais les plus puissans. On commence par couper les makis, les fougères, etc., dans les temps prescrits ; lorsque ces végétaux sont secs, on les brûle dans de petites fosses creusées en terre. On enlève les cendres , on les transporte dans un magasin, et l'on a soin de les tenir dans un lieu humide , et même de les humecter légèrement, à l'effet de développer l'alcali et d'obtenir un produit plus considérable. Voici comment on doit conduire un atelier composé de deux chaudières, et qui fournirait 125 livres de salin par jour. Les chaudières sont en fonte ; leur diamètre est de deux pieds , leur hauteur de 13 à 14 pouces, et leur poids de 16o livres environ : il faut les placer sur deux petits fourneaux dans le voisinage de l'eau de lixiviation. Comme l'opération du chauffage ne coûte rien, puisqu'elle pro-
se
duit \des cendres, on peut, à la-rigueur ,
contenter de fourneaux bâtis en pierres sèches et sans grille.
4
Quatre cuviers de la contenance de 250 à 56b'
bouteilles sont placés vis-à--vis ce-Chaudières;Çvîi?
y met des broches en bois au niveau du' 'fere pour l'écoulement des eaux; mais pour que'eel-; les-ci soient limpides et passent'promptetnélit on place un second fond, séparé' du -premier par deux' liteaux d?iin peuce d'épaisseur; on'gheilit le pourtour d'in-il-peu de paille ou de fohi, etbii remplit le cuvier de çendres que 'POii'à soin, de