Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 224]

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SUR LE9 SULFURES.

SUR LES SULFURES.

Pontpéan pesant 20g : après l'opération, il n'a

de toog de sulfure d'antimoine en poudre et de

plus pesé que ixg.; il était arrondi, ce qui prouve

qu'il avait été au moins à demi fondu, compacte, brun, à cassure lamelleuse brillante, et presqu'en tout semblable à la blende employée. On l'a chauffé de nouveau de la même manière,

et .il s'est réduit à 6g: il était alors d'un brun presque noir, parce que tout le sulfure de fer contenu dans la blende s'y était concentré. Ainsi, dans les deux opérations, la perte a été de 0,67.

est probable que si l'on eût mélangé ensemble de la blende en poudre et du charbon , la volatilisation aurait eu lieu compléIl

tementen très-peu de temps. Malheureusement, cette décomposition ne s'effectue qu'a une température très-élevée, et il n'est guère probable, d'après cela, qu'on puisse employer ce procédé

pour extraire en grand le zinc de la blende.

Comme la réduction du sulfure de zinc par le charbon est due sans aucun doute à l'affinité de ce combustible pour le soufre et à la tendance qu'a le zinc à se volatiliser, il doit se dégager à-la-fois, pendant l'opération du zinc métallique et du sulfure de carbone. Je n'ai pas essayé, de recueillir ces substances, parce que cela aurait été embarrassant ; mais j'ai reconnu la formation du sulfure de carbone dans une circonstance analogue, savoir : dans la déSulfure d'antimoine, composition du sulfure d'antimoine par le char-

bon (i). Pour cela, j'ai chauffé à la chaleur blanche , dans une cornue de grès, un mélange (i) J'ai constaté cette décomposition par une expérience qui a été publiée dans les Annales des Mines, tome page 56e,

6g de charbon, et j'ai fait passer les gaz qui se sont dégagés dans un petit tube à moitié plein d'eau : ayant arrêté l'opération au bout d'environ trois quarts d'heure, j'ai trouvé au fond du tube un liquide huileux, incolore, et qui présentait tous les caractères du sulfure de carbone ; j'ai pu en peser plus de log.

la matière qui restait dans la cornue ne renfermait plus que o,i 4 de soufre, au lieu de 0,27, que devait en contenir le sulfure employé. Il

suit de ce qui précède que le carbone,

en vertu de la tendance qu'il a à se combiner avec le soufre, petit réduire plusieurs sulfures métalliques, Indécomposables par la chaleur seule. Il paraît même que ce combustible a de l'action sur presque tous les sulfures ; car on remarque que la plupart, tels que le sulfure de fer, le sulfure de cuivre, etc., diminuent toujours sensiblement de poids lorsqu'on les chauffe' pendant un certain temps dans des creusets brasgués de charbon.

Lorsqu'on chauffe le sulfate de plomb dans, Sulfate de un creuset brasqué à la chaleur rouge, il se plomb' transforme en sous-sulfure PS, et il y a dégagement de gaz acide sulfureux. Quand on l'expose à une température plus élevée , une partie du sous-sulfure se volatilise , et une autre partie se décompose en abandonnant du plomb pur. Le suifate de manganèse se réduit très-faci- Sulfate de lement. Lorsqu'après l'avoir mélangé avec L111 manganèse* excès de charbon, on le chauffe à la simple chaleur blanche, le sulfure qu'il produit est pulvérulent, noir et sans éclat : ce sulfure se dissout très-rapidement dans l'acide muriatique et dans

Le