Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 238]

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RECHERCIIES

ployée seule, durcit à l'air, comme nous Pavone vu; lorsqu'on la mêle avec du sable, les particules de chaux, se desséchant séparément, sont régénérées aussi séparément par l'acide carbo-

nique de l'air, et le sable paraît empêcher la chaux de se contracter comme elle le ferait si

elle était employée seule : de sorte que des mor-

tiers Semblables -donnent toujours des masses' poreuses et fHables: Mortiers Les chauX hydrauliques rendent,... dans les de chaux lir drauliques. constructions à la surface du sol, d'aussi grands services que dans les constructions .qui doivent. être submergées : elles forment avec les sables, des mortiers extrêmement durs', qui acquièrent une résistance considérable sur= tout quand on, les fait desséeher lentement, comme cela sera exposé ci-après. .

Mortiers

de chaux

On conçoit facilement que les chaux moyennes

doivent jouir de propriétés intermédiaires entre les deux espèces précédentes. Sables. Les sables que l'on mêle aux chaux diffèrent entre eux principalement par leur degré de grosseul'. On peut les distinguer en sables gros, sables mêlés et sables fins. Les sables gros cou'viennent mieux aux chaux communes, les sables. fins aux chaux éminemment hydranliques, les sables mêlés aux chaux moyennes. Procédés Les procédés d'extinction rang,és par ordre de' d'extinction. moyennes.

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-,

supériorité pour les chaux communes, sont _I 0. l'extinction spontanée ; 2°. l'extinction par immersion ; 3o. le procédé ordinaire. Pour les chaux hydrauliques , l'ordreést interverti .e.t. devient : i. le procédé ordinaire; 2°. l'extinc-

tion par immersion; 3'. l'extinction spontanée.. Causes de Les causes de-da solidification des mortiers-

SUR LES MORTIERS, etc.

465 paraissent être l'affinité des chaux pour les ma- la solidifica.7

tières siliceuses, la tendance du mortier à se dé- th», velopper ou à se contracter, enfin la régénération de la chaux par l'acide carbonique de l'air. Les chaux communes grasses qui à l'air dur.cissent lorsqu'on les emploie seules, ne donnent que des corps poreux et friables lorsqu'elles sont

mêlées avec du sable; ce qui annonce que ces

nhaux n'ont qu'une très-faible action sur les parJieules siliceuses. Le sable que l'on mêle à ces

-eaux les empêche de se contracter à mesure qu'elles se dessèchent : c'est là ce qui fait qu'elles _ne peuvent point prendre la dureté que les hy-

  • ates de chaux seuls prennent au contact de

l'air; et l'on conçoit encore facilement, d'après ,cette dernière observation, pourquoi le procédé ordinaire , qui produit un foisonnement considérable, est contraire à la solidité de- ces mortiers. Les chaux hydrauliques paraissent avoir ac-

quis, par leur combinaison avec une certaine dose .de silice et d'alumine, la faculté de se combiner ensuite plus énergiquement-avec de nouvelles quantités de sable; et cette combinaison se

ifait d'autant mieux, que la chaux et le sable

sont plus divisés, et que le moilier est tenu plus Jorg-temps dans nti état d'humidité favorable à la combinaison. Cette théorie est parfaitement d'accord avec la supériorité du procédé d'extinction ordinaire, qui divise mieux la chaux que tous les autres, et avec les expériences qui prou-

vent qu'il faut employer un sable très-fiU. La. dessication lente favorise singulièrement le durcissement des mortiers îaits avec des chaux hydrauliques,, tandis que la même Cause ne pro-