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ANALYSES
faciliter la dessication et la régénération du carbonate de chaux et d'accélérer la prise; 40. et enfin d'augmenter la solidité des mortiers. Ce dernier effet est le plus important et mérite d'être examiné. Les molécules des alliages contractent avec les molécules de la chaux une adhérence plus ou moins forte. Si cette adhérence est moins grande que celle qui lie entre elles les molécules de la chaux, le mortier ne sera pas plus solide
que ne l'aurait été l'hydrate pur : seulement il coûtera moins cher, ii prendra plus vite et sera moins sujet à se fendre en se desséchant, ce qui est déjà fort avantageux ; mais si la force de cohésion de la chaux est. moindre que la farce qui la fait adhérer à l'alliage, on conçoit que le
mortier devra acquérir plus de ténacité que, n'en aurait eu l'hydrate pur. Or, c'est probablement là ce qui a lieu dans tous les bons mortiers. Ce phénomène n'a rien qui puisse: surprendre. Ne voit on pas la peinture et les vernis. adhérer au bois, la colle à la plupart des corps,
l'or aux émaux, etc., avec une force telle,
que l'on ne peut la vaincre qne par des moyens chimiques ? Et cependant n'est-il pas évident que, dans aucun de ces cas, il n'y a combinaison, puisque , lorsqu'on enlève , en la détruisant, la peinture, la colle, etc., dont un corps était recouvert, on voit que ce corps n'a pas éprouvé la plus légère altération, et que s'il était poli, il a conservé tout son éclat ? Dans un mortier qui doit sa solidité à l'adhérence de la chaux avec l'alliage, il est clair qu'if y a de l'avantage à multiplier le plus possible les surfaces de contact, et. par conséquent employer un alliage pulvérulent ; mais alors le mortier exige une plus srande proportion de;:
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chaux que lorsqu'on se sert d'un alliage grenu. D'un autre côté, les alliages à gros grains ne peuvent pas donner des mortiers aussi solides que les alliages pulvérulens , parce qu'if reste entre les grains de l'alliage des espaces remplis de chaux, pure, qui ne présentent pas la même résistance
à la fracture que les parties occupées par l'alliage. Il parait évident d'après cela , que, pour obtenir avec la plus petite quantité de chaux possible des mortiers qui aient le maximum de
solidité qu'ils puissent acquérir, il faut employer' des alliages qui renferment des grains de grosseurs diverses et des parties pulvérulentes, en évitant toutefois le mélange des matières argi-
leuses qui sont susceptibles de faire pâte avec, l'eau et qui n'ont par elles-mêmes aucune cohérence. M. de Saint-Léger a fait, l'été dernier, des essais en grand, dont les résultats s'accordent parfaitement avec cette.: conséquence. Il a trouvé que, contrairement à l'opinion commune, le sable dont on se sert habituellement à Paris donne un meilleur mortier lorsqu'on se -contente de le laver, que lorsqu'on en sépare les grains très-fins par le moyen du tamisage. Les pouzzolanes tant artificielles que naturelles diffèrent extrêmement les unes des autres par leur composition ; elles ne se ressemblent que par la faculté qu'elles ont de pouvoir absorber beaucoup d'eau sans se ramollir : cette faculté dérive de leur porosité.11 est donc trèsprobable que dans tous les cas où elles agissent sur
là chaux d'une manière particulière et différente des autres alliages, tels que les sables quarzeux , le verre, etc., c'est, ainsi que le pense M. John, à leur porosité qu'elles doivent cette propriété.
L'observation importante faite par M. Vicat