Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 122]

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DES ENVIRONS DE VIC.

sun LA. GÉOGNOSIE

C. Formation du nzuschelkalkstein. 4°. Marnes

et calcaire su-

périeur.

Le système des grès précédens repose sur des couches de marne légèrement endurcies, violettes, verdâtres, blanchâtres et grises, renfermant plusieurs bancs d'un calcaire gris pâle, compacte, peu effervescent, à tissu très-serré et très-fin, et qui paraît propre à la lithographie. Dans la partie inférieure de cette assise, on voit quelquefois un lit mince de quarz en pièces séparées entremêlées d'argile marneuse. Le système de ces marnes et calcaires paraît être la partie inférieure des Marnes irisées de M. Charbaut (1). Son épaisseur va

fréquemment jusqu'à 8 mètres et même beaucoup au-delà. Les bancs calcaires n'ont ordinairement que à 3 décimètres de puissance, et sont encore souvent sous-divisés en plusieurs lits, dont chacun n'a que

centimètres d'épaisseur. Les bancs supérieurs ne sont pas d'un tissu aussi compacte que les inférieurs, dans lesquels on ne voit aucune cavité ni aucune pétrification, et dont le grain est toujours parfaitement' homogène et ordinairement d'une extrême finesse. Les bancs supérieurs sont au contraire d'une contexture variable : tantôt ils sont d'un grain homogène et compacte sans aucune cavité ni pétrification ; d'autres fois, par exemple, près de la carrière de gypse de Salivai, avec le même grain ils sont remplis de coquillages, tous disposés parallèlement à la stratification presque horizontale de la roche. Ces coquillages assez nombreux sont tous bivalves, à l'exception de quelques univalves très-petits ; le test 15

de ces coquillages a disparu et a laissé un vide dans ()) Annales des Mines. Vol. IV, pag.

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la roche : d'autres fois, les mêmes coquillages avec leurs vides existent encore ; niais le grain a changé, et la masse passe à une oolite parfaite, dont les petites grenailles sont souvent rondes et à couches concentriques, et ont plus souvent encore l'air de fragmens de coquillages entourés de couches calcaires. On trouve le calcaire compacte et homogène dans toutes les carrières de gypse de ces pays, du mais toujours en bancs minces au-dessus nombreux et gypse ; ordinairement ils sont peu séparés par des bancs de marne. Quelquefois ce calcaire a une épaisseur plus considérable , et l'un des bancs se trouve en morceaux informes, caverneux et d'un tissu très-varié : on lui donne

alors le nom de crapaud clans les environs de V ic et de Dieuze ; nom que l'on donne encore à un autre calcaire semblable de l'assise No. 6, comme on verra plus bas. A Petoncourt, les marnes sont fort puissantes calcaire passant au et renferment des bancs detrès-fissurés, et dans crapaud: ces calcaires sont substance fibreuse rayonles fissures on voit une née, blanche ou rosacée, ou jaunâtre, qui paraît identique avec la partie fibreuse des strontianes sulfatées d'Arrau (en Suisse), lesquelles se trouvent également dans des rognons d'un calcaire argileux, au milieu de couches de marne. M. Levallois a vu encore ces calcaires à strontiane , à Salonne et à Moncel ; il y a observé même de pe-

tits filons de strontiane à l'état cristallin et des

nids de cette substance: la couleur de ces rognons ou pierre de crapaud est ou grise ou rougeâtre. A Petoncourt, le quadersandstein rentre clans les marnes irisées. Une couche d'un grès quarzeux