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SONDAGES ET SALINES
grenage, qu'un ouvrier fait marcher; mais. on se propose de les faire mouvoir également par le moyende l'eau ; on n'attend pour cela que l'achèvement d'un canal, auquel on travaille dans ce moment. -'On avait encore commencé un puits pour atteindre la couche salée , et pour y établir une exploitation de sel gemme ; mais la trop grande' affluence d'eau douce a fait suspendre ce puits à 25o pieds de profondeur; cependant on le continuera dès que l'établissement du canal dont, on vient de parler aura permis la construction d'une machine hydraulique, avec laquelle on pourra le maintenir à sec. Ce puits est carré et a 20 pieds de côté; il est rempli d'eau jusqu'à quelques pieds an-dessous de son embouchure. On ne gradue pas les eaux comme à Ludwigshall ; elles se rendent, immédiatement au sortir des pompes, dans deux beaux réservoirs construits à grands frais en pierre de taille, et recouverts par de vastes hangars : de là on les distribue dans trois magnifiques bâtimens de cuite deux de ces bâtimens renferment chacun quatre chaudières de 28 pieds de côté, et le troisième deux chaudières , dont l'une a 45 pieds de longueur et zo pieds de largeur, et l'autre 42 pieds sur 2o; leur profondeur est de 16 à i8 pouces. Elles sont construites avec des plaques de tôle à rebord et à vis, comme les chaudières des DéYens, près de Bex; mais il paraît qu'elles ne sont pas aussi bien faites que ces dernières, car On se plaignait beaucoup qu'elles se dérangeaient et coulaient fréquemment. Les deux plus grandes chaudières sont à découvert, les huit autres ont eactine un manteau.
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Les foyers présentent la même construction que ceux du Bévieux et des Dévens : les grandes chaudières sont chabffées de deux côtés; le combustible est, comme à Ludwigshall , du bois de sapin et diverses sortes de bois dur. Comme il n'y a point de différence entre l'eau de Fridrichshall et celle de Ludwigshall , la manipulation de la cuite et la -qualité du sel ne sont pas sensiblement différentes dans les deux établissem ens : seulement, au lieu de laisser égoutter le sel sur le bord de la chaudière, comme cela se pratique à Ludwigshall et à Bey, on le met dans de grandes caisses posées au dehors de la cloison qui entoure les chaudières, et on rev.54 l'eau qui s'en découle dans des seilles : cette méthode augmente la manoeuvre, et me paraît n'of-
frir aucun avantage. Pour sécher le sel, on le - transporte de ces caisses dans les séchoirs, où on l'étend sur des âtres formés par des plaques de fer, et échauffés par la chaleur qui s'échappe des fourneaux des chaudières ; dès qu'il est retiré des séchoirs, on le met de suite en tonneaux dans lesquels on l'expédie. La fabrication annuelle se monte actuellement à environ i2o,000 quintaux : ce sel se débite en ,partie dans le pays, et en partie dans la Bavière septentrionale , qui en échange pourvoit de sel la partie méridionale du Wurtemberg, plus rapprochée des salines bavaroises du Tyrol que de celles -de Fridrichshall.
Le nombre d'ouvriers que cette saline occupe pour la fabrication du sel est de cent seize; s'avoir, soixante-dix cuiseurs, trente hommes pour pomper l'eau, et seize pour soigner .l'emballage du sel.
Ce grand et bel établissement, qui, outre les Tome Kiff. /iv,'.