Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 188]

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SUR LES DÉPÔTS FERRUGINEUX

était une. prérogative féodale qui appartenais an seigneur dela terre dela Beuvrière ; maintenant

chaque propriétaire .est maître d'extraire celle qui se trouve au-dessous de son champ ; mais ordinairement il cède son droit à des entrepreneurs, moyennant une somme de 5 à 6o.o fr. ceux-ci, après avoir sondé le terrain, font creuser un puits pour atteindre l'ocre, par des ouvriers qu"ils paient à la journée ; après quoi, ils donnent l'extraction de l'ocre à'prix fait au chef de ces ouvriers; ordinairement le prix d'extrac-

tion est de 4 fr. par poinçon. Le banc d'ocre est à 20 mètres au-dessous de la surface du sol : on traverse d'abord io mètres de sables argileux remplis de silex; on rencontre alors un banc de grès quarzeux , épais de 0rn,7,

très-dur, et qu'on ne peut traverser qu'à l'aide de la poudre ; au-dessous il existe des argiles sableuses jusqu'à l'ocre. Le banc d'ocre n'a que

0111,6 à oin,7 de puissance, encore n'y en a-t-il

ET SUR L'OCRE JAUNE.

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obligés de s'y tenir couchés sur le côté. On soutient le toit de ces excavations par un boisage

provisoire, que l'on enlève à mesure que l'on se retire, en le remplaçant par les déblais qui restent après le triage de l'ocre. La galerie est soutenue par des cadres qui se touchent presque; niais on enlève aussi ces cadres quand la galerie

est devenue inutile. Lorsqu'on a exploité ainsi toute l'ocre sur un des côtés du puits, .on fait le même travail sur un autre Côté ; on ne laisse dans

la carrière qu'un très-petit nombre de piliers; enfin, quand l'exploitation est terminée, on enlève le boisage du puits}, en remblayant sYmesure. Pour détacher l'ocre, on hâve dans le sable

avec une bêche, et l'on introduit, à coups de marteau , dans la matière minérale, des ciseaux de fer qui la font tomber en gros blocs.

On voit que ce mode d'exploitation est bien entendu et très-économique ; il ne faudrait, pour

que l'épaisseur de o,3 à o,4 qui soit de bonne qualité ; la partie supérieure est d'une vilaine

le rendre parfait, que coordonner les excavations entre elles, de telle sorte que deux puits

couleur, et la partie inférieure est mêlée de sable. Ce banc repose sur un lit de sable blanc très-fin,,

rage.

mêlé de mica argentin , et dont on ne connaît pas l'épaisseur. Les puits d'exploitation sont carrés, et ont im de côté ; on les boise avec des madriers et avec des perches.. Du fond d'un puits on perce dans l'ocre une galerie , que l'on mène aussi loin que la difficulté de l'airage peut le permettre , rare-

nient au-delà de 3o mètres, et l'on exploite en revenant du fond de cette galerie vers le puits. Les excavations ont la forme de grandes chambres elles sont très-basses ; les ouvriers sont

voisins se servissent mutuellement de puits d'aéChaque 'Puits fournit rarement plus de 2 à 5000 poinçons d'ocre : Jiextraction dure cinq à six ans. La vente annuelle né s'est jamais élevée audelà de 1000 poinçons; elle n'est, terme moyen, que de 4 à 5oo poinçons.

Il n'y a par:encore d'atelier pour préparer l'ocre à Saint-George ; on la vend brute à des né-

gocians de Nantes, sur le pied de Io à 12 fr. le poinçon, non compris le fût. Tome VIII, .2e. livr.