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SUR UNE FORMATION
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Minerais ont été reconnues auprès de Saint-
branche mens. L'oubli profond dans lequel étaient tombés ces travaux, comparables pour leur étendue aux plus
primordial ; on assure même que des indices
grandes exploitations de mines , doit paraître d'autant plus étonnant, que pendant fort longtemps on a battu monnaie à Melle. M. de Cressac f
METALLIFkRE.
ries ont été découvertes, et on en découvre encore journellement de nouvelles. Plusieurs- de ces galeries pénètrent à de très-grandes distances dans la montagne, et ont de nombreux em-
a recueilli des documens qui prouvent que les mines et la monnaie étaient déjà en activité sous Charles-le-Chauve, c'est-à-dire dans le neuvième siècle, et que les mines étaient encore connues
sous Henri IV, au commencement du dix-septième. On n'a pu reconnaître jusqu'à présent aucune trace de fonderie dans les environs; mais on sait que, lors de la destruction, pendant la révo-
lution , de l'ancien cimetière du couvent de Melle, on a trouvé dans un assez grand nombre de tombes un creuset placé près de la tête du squelette. A Sanxais , sur le bord de la Yonne, département de la Vienne, on observe aussi des couches horizontales de calcaire métallifère, à peu de mètres au-dessus du granite ; mais ici le calcaire a un aspect différent : il est moins siliceux, plus tendre, de couleur plus claire, et semble se rapprocher, soit de la nature des calcaires supérieurs
de Melle, soit de celle du muchellcalh de Thuringe ; il contient de la galène et des indices de ca-
lamine. Avec les couches calcaires alternent des couches d'un ocre jaune léger, qui renferme trois à quatre pour cent de calamine ,des argiles ocreuses brunes, enfin des couches minces de grès ou psamnhite quarzeux.
Des traces des mêmes couches et des mêmes
Maixent et de la Motte-Saint-Héray ( département des Deux-Sèvres ) , toujours au point de contact
du terrain de calcaire secondaire avec le terrain semblables se montrent, dans une semblable position, jusque dans le département de l'Indre. C'est encore en couches, d'après lés observations de M. de Cressac, que se présente la formation métallifère, aux environs du village d'Alloue , situé entre Civray et Confolens, près de la limite nord du département de la Charente; mais ici ces couches paraissent être en quelques points dans une situation très-éloignée de l'horizontalité. La roche métallifère d'Alloue est analogue aux parties de celle de Melle qui sont presque entièrement siliceuses, et elle ressemble souvent à un jaspe très-mélangé de baryte sulfatée. Le minerai est une galène' à grain d'acier argentifère ; des couches de calcaire jurassique recouvrent en plusieurs points, comme à Melle, les couches mé-
tallifères qui, dans d'autres parties, forment la surface même du sol. Le bouleversement de cette surface semble aussi indiquer àAlloue d'anciennes exploitations; mais la nouveauté de la découverte n'a pas encore permis de les reconnaître (1). Près du hameau des Chéronies , à trois lieues au S. O. de Confolens ( département de la Cha-
rente), le minerai de plomb argentifère mêlé de baryte sulfatée, se trouve dans une roche sili(1) IL paraît que depuis l'époque de la rédaction de cette notice , on a en effet découvert, à Alloue, dans la couche nietallifère, d'anciens travaux d'exploitation , d'une étendue considérable.