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SUR LES TERRAINS PROBLÉMATIQUES
DU TYROL.
couleurs : ce qu'on observe aussi près des dolérites du Vicentin. Nous montâmes par le ravin de val Orco jusqu'au sommet de la montagne, afin de suivre la ligne de jonction, et pour reconnaître si la dolomie supérieure recouvrait les roches granitoïdes, comme il paraissait en les regardant d'en-bas
belles syénites rougeâtres ou grisâtres, suivant la couleur du feldspath. Elles sont composées de
mais nous constatâmes que c'était une fausse
apparence. Arrivés au sommet, nous vîmes que la juxta-position se continuait de la même manière que ci-dessus ; en sorte que l'observation de M. Marzari est exacte relativement au remplissage qui a eu lieu postérieurement à l'existence du terrain calcaire. De là nous sommes allés dans la vallée de Rif, où les marnes reparaissent au-delà du pont de Via Nuova ; les roches basaltoïdes leur sont appuyées ; nous remarquâmes que les couches
marneuses, loin (l'être coupées brusquement comme à Canzocoli , se relevaient de cinquantecinq degrés. En poursuivant nos courses, nous parvînmes au mont Mulat , où nous trouvâmes à la Traver-
sella del Bosco di Fontana, les roches grani-
toïdes coupées par un puissant filon d'une roche généralement composée de gros grains de feld-
spath rouge laminaire, de quarz gris, et d'une
substance stéatiteuse verdâtre, avec très-peu de mica. Cette roche se montre aussi à grain trèsfin, et passe même au pétrosilex ( eurite ) rougeâtre; on y voit quelques cristaux de pyroxène. Nous avons ensuite longé le pied du mont Mulat par la vallée de Trevignolo. Ce mont est formé de roches granitoïdes en bas et de roches basal-
toïdes en haut : nous y remarquâmes de très-
feldspath, de quarz, d'amphibole et de mica noir; quelquefois l'amphibole y manque, ce qui les rapproche minéralogiqument du granite. Nous parvînmes de là au pont de Boscampo
on ne peut rien dire ici sur l'adossement des roches granitoïdes à la dolomie ; les bois qui couvrent le mont Mulazzo empêchent de faire des observations positives. Nous ne pûmes voir
distinctement que des filons de dolérite traversant les roches calcaires et les modifiant au plan de contact. Mais quelle est l'origine des roches granitoïdes et basaltoïdes de Predazzo ? Pour nous, ce sont des roches pyrogènes ; c'est une grande coulée
si l'on peut s'exprimer ainsi, qui sortant d'enbas, comme il semble par le relèvement des couches de marne du pont de Via Nuova, et par les filons da pont de Roseampo , a rempli la grande vallée qui préexistait.
La dolérite porphyroïde, qui est, à ce qu'il nous parait, la roche principale de cette intéressante localité, s'y présente souvent avec une couleur verdâtre ou grisâtre, et des cristaux parallèlogrammiques de feldspath ;ce qui lui donne l'apparence de l'ophite. La partie inférieure du
système s'étant refroidie plus lentement, est peu cellulaire et plus cristalline que la partie su-
périeure, ce qui a produit des dolérites quarzeuses granitoïdes. Du reste le minéral noir qui
domine dans ces roches, et dont nous avons trouvé quelques cristaux, n'est pas toujours du , mais quelquefois de l'amphibole aussi ne considérons - nous l'amphibole que pyroxène