Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 352]

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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

DE L'INDUSTRIE FRANÇA ISE.

ces derniers temps, au développement de l'industrie française.

de forge ont exposé des fers en verges pour la clouterie , qui sont de très-bonne qualité ; ils en fabriquent annuellement 15oo quintaux métriques qu'ils livrent aux cloutiers des départemens circonvoisins, pour le prix de 6o fr. le quintal métrique. Les ouvriers recherchent ces produits, parce qu'il en résulte des clous nerveux, doux et non pailleux, et parce qu'ils éprouvent peu de déchet à la forge. Les essais que M. le duc de Raguse a entrepris dans ses forges de Châtillon ( Côte-d'Or), pour l'affinage du fer par le moyen du bois dans le fourneau de réverbère, et pour l'étirage awlaminoir, méritent d'être remarqués. Le Jury central regrettera sans doute que, les produits de cette innovation, qui peut devenir très-importante, se trouvent exclus du concours, parce que les fers obtenus par le nouveau procédé n'ont pas pu être soumis à l'examen préalable du jury départemental. La propriété de devenir très-dur par la trempe sans se gercer, et cependant une grande ténacité, deux avantages qui semblent s'exclure réciproquement, telles sont les qualités dont on exige la réunion dans l'acier, pour qu'il soit propre à la fabrication de toutes sortes d'outils. Il faut, dé plus, que chaque morceau d'acier puisse être forgé et soudé, tant sur lui-même que sur du

MEM.Mertian frères, à Montataire,Oise (n".1698), 'ont fabriqué de bon fer avec de vieilles fontes, par

le moyen de la houille et du laminoir. Leur établissement, qui produit aussi de bon cuivre et de bon fer-blanc, est toujours digne de la médaille d'or qu'il obtint en 1819. -

Les forges de Moncey, qui appartiennent à M. le.

maréchal duc de Conegliano, Doubs ( no. 784), Méritent d'être distinguées, pour des échantillons

de fer fabriqué avec la houille, mais forgé au marteau.

MM. Aubertot père et fils, à Vierzon, Cher (no. 525), soutiennent et accroissent la réputation des fers du Berri, qu'ils fabriquent au charbon de bois .et au marteauT-suivant l'ancien procédé. Ces habiles maîtres de forge ont exposé un bandage 'de roue percé à froid par le moyen d'une mécanique. Cette fabrication, qui est en activité constante dans la forge de Vierzon, prouve, ainsi que les autres produits de la même usine, l'excellente qualité des fers que MM. Aubertot répandent en -grande quantité dans le commerce. On a reconnu, "par les essais, que les fers de Vierzon prennent,

.à la trempe, une certaine dureté., et qu'alors ils se rapprochent de l'état d'acier par leur fragilité et par leur grain; mais que, s'ils se refroidissent lentement, ils sont capables de se courber d'é-

fer.

Dans les essais de Ce genre, on doit avoir grand soin de ne chauffer l'acier qu'au degré'

-qu erre sans se rompre. MM. Aubertot, qui furent mentionnés honorablement en 1819, ont perfectionné les divers produits de leur établissement. Il convient aussi de remarquer les progrès o'a faits l'industrie de MM. rflmé et Mater, maîtres de

forge à Crozon, Indre (

lEi

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convenable, et d'employer de préférence le charbon de bois comme combustible. 11 importe surtout de ne chauffer l'acier fondu , avant de le forger, que dans des moufles de terre qui soient

321). Ces maîtres

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Acier.