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SUR L'EMPLOI
de lui différens fluides aériformes qui lui donneraient la mort. C'est sur-tout dans les mines de houille que ces sortes de difficultés se rencontrent plus fréquemment, et qu'elles sont accompagnées de plus de dangers. Tantôt le gaz azote et le gaz acide carbonique ( que la plupart des mineurs ne distinguent pas l'un de l'autre , et qu'ils nomment mauvais air), remplissent les anciens ouvrages et se répandent dans les galeries et les puits, et l'on ne petit y rester ou eu approcher sans risquer d'être frappé d'asphyxie ; tantôt le gaz hydrogène
carboné (le grisou ou grieux des mineurs) sort des fentes du rocher ou de la masse même de houille qu'on exploite. Plus à craindre que les deux premiers gaz, il peut, comme eux, asphyxier les on-
vriers , et s'il vient à prendre feu à une lumière lorsqu'il est mêlé en certaines proportions (i) avec l'air commun, il produit une explosion terrible,
qui brûle tous ceux qu'elle atteint, qui ren-
verse et détruit tous les ouvrages, et qui, trans:' formant subitement l'air des galeries en gaz délétère, frappe aussi de mort quelques instans plus tard tous ceux que le.,.feu et la commotion ont pu. épargner (2). ,Dans les cas les plus ordinaires, pour prévenir ces déplorables catastrophes, on emploie différentes méthodes, et on a recours à différentes dispositions particulières que nous nous bornerons à rappeler ici en peu de mots. A. Lorsqu'on redouteje dégagement continuel (1) Le mélange d'une partie en yolume de gaz hydrogène carboné avec quatre, cinq, six, et jusqu'à treize parties d'air atmosphérique a la_propriété de faire explosion. atmosphérique, carboné produit, par sa combus.(a) Le gaz
DES LAMPES DE St/IIETÉ.
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et l'accumulation des gaz méphitiques dans une
partie de la mine, on rend l'aérage plus vif et plus serré, selon l'expression des mineurs; c'està-dire que l'on augmente la vitesse et le volume de l'air qu'on y fait circuler , afin de. noyer ces gaz dans une telle masse d'air commun, que le
mélange qui en résulte ne puisse être nuisi-
ble (1). B. Lorsqu'on craint, l'affluence et l'explosion
du gaz hydrogène carboné, on force l'air qu'on fait venir du dehors à passer sur la surface même des tailles d'exploitation, et dans les coins et les angles des galeries, pour balayer continuellement
les parois, entraîner tous les jets de gaz inflarnniable qui en sortent, et "toutes les bulles de ce gaz qui pourraient y rester adhérentes. On a soin
sur-tout de faire arriver le courant au bas des tailles, de sorte qu'il les parcourt en montant plutôt qu'en descendant, et on le conduit ensuite au dehors de la mine par des galeries- et des puits où il n'y a aucune lumière. On empêche les ouvriers de fumer dans la mine; on leur défend l'entrée des vieux ouvrages, qui sont pleins de gaz inflammable ; on interdit le travail
à la poudre; on diminue autant qu'on peut le
nombre des lampes dans les galeries de service et dans les ateliers ; quelquefois même on n'en emploie qu'une seule, qu'on place à l'entrée des chambres d'exploitation , et dont on augmente, s'il le faut, la clarté à l'aide d'un réflecteur. tion , de l'eau ct son propre volume de gaz acide carbonique.
(i) Un dixième de gaz acide carbonique dans l'air étein, les lumières, et est nuisible aux hommes et aux animaux,
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