Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 72]

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CHIMIE.

EXTRAITS DE SOUR XADX.

blanc et grenu, et se compose de silice, de sulfate

Au lieu d'hydrogène sulfuré on peut employer de l'hydrosulfate d'ammoniaque, en maintenant l'acidité par l'addition d'un peu d'acide muriatique. On abandonne la liqueur à elle - même

de plomb et d'argile. On en sépare de la silice par les alcalis et par les carbonates alcalins liquides bouillans , ce qui prouve que le minéral renferme un silicate attaquable par ces acides, peut -être du silicate d'urane. La pechblende chauffée à la chaleur sombre abandonne de l'eau pure dans la proportion de quelques centièmes. Pour extraire l'oxide d'urane de ce minerai, on le fait bouillir avec un petit excès d'acide muria-tique du commerce, on étend (l'eau, on filtre et

on lave; puis on traite le résidu par l'acide nitrique du commerce jusqu'à décoloration complète ; on évapore tout-à -fait à siccité et à une douce chaleur , en agitant fréquemment ; fait bouillir avec de l'eau et l'on filtre. Le résidu se compose d'argile, de silice, de sulfate de plomb , d'oxide de fer et d'arséniate de fer, et il

ne contient ordinairement qu'une petite quantité d'oxide d'urane que l'on peut négliger : la dissolution renferme tout foxide d'urane, avec du plomb, du cuivre, un peu de fer, et quelquefois un peu d'alumine et de chaux ; il est rare qu'on y trouve de l'acide arsenique , cet acide reste en totalité combiné avec le peroxide de fer dans le résidu insoluble. Si l'on évaporait cette dissolution à siccité., et si l'on calcinait la masse

saline à la chaleur Sombre, on obtiendrait de l'oxide impur, niais qui serait très-propre à être e-nployé pour la coloration des émaux et de la porcelaine. Pour purifier cet oxide , on verse dans la dissolution un peu de sulfate d'ammo-

Maque, qui précipite le plomb, et l'on y fait passer ensuite un courant d'hydrogène sulfu-. ré, qui sépare le cuivre et l'arsenic s'il y en a, et qui ramène le fer au minimum d'oxidation.

pendant un certain temps, pour que l'excès

d'hydrogène sulfuré qu'elle contient se détruise ; et aussitôt que les dernières traces ont disparu, ce que l'on reconnaît au moyen d'un sel de plomb ou de cuivre, on y verse peu-à-peu du carbonate d'ammoniaque, en agitant continuellement, et en quantité suffisante seulement pour précipiter l'urane; tout le fer reste dans la dissolu-

tion, et l'on est assuré de n'en pas précipiter un atome si l'on a l'attention de laisser une petite quantité d'urane dans la liqueur (t) : on met le dépôt avec de l'eau dans un grand flacon que l'on

tient bouché, afin que le fer ne puisse pas se suroxider par le contact de l'air ; on décante, on remplit avec de l'eau distillée bouillie, on décante de nouveau, et l'on finit par achever le lae sur un filtre. Si le minerai contenait du covac,b hait ou du zinc, il faudrait employer de grandes précautions pour ne pas précipiter une portion de ces métaux avec!' urane, oubien il faudrait purifier l'oxide par le moyen que M. Arfwedson a imaginé.

La propriété qu'a /e fer de donner à volonté

une base très-faible ( le peroxide ) ou une base forte ( le protoxide ) permet de le séparer assez facilement de la plupart des substances avec les-

quelles il peut se trouver mélangé. Est-il avec une base forte, comme le manganèse, le cobalt, le nickel , etc., on l'amène à l'état de peroxide (I) Si l'on n'a pas enlevé toute l'alumine dans le traitement par Pacide muriatique, la dissolution nitrique en contient mais cette terre n'est précipitée qu'après l'urane.