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i54 Le minerai dont on extrait le régule est comMéthode anposé de soufre et d'antimoine. On le pulvérise et çienn, on le passe à travers des tamis dont les trous ont
tout au plus la largeur d'une petite lentille; on grille le minerai tamisé dans un four qui a 8 à 9 pieds de long sur environ 7 de large. Ce four est
divisé en trois parties par deux petits murs en briques, parallèles, hauts de '6 à 8 pouces et dis-
tans l'un de l'autre de 4 à 5 pieds. On met du bois bien sec dans les deux parties latérales, et l'on étend, dans l'espace compris entre les petits murs, 200 à 25o livres de minerai pulvérisé. On fait d'abord un grand feu pour échauffer la ma-
tière; puis, lorsqu'elle blanchit à la surface, et qu'elle commence à jeter de la fumée, on abaisse la température et on commence à remuer avec un
ringard, et l'on continue cette manoeuvre sans interruption pendant dix, douze et même quelquefois pendant quinze heures. Cette opération pied de large; son est pénible. Le ringard a manche a Io à 12 pieds de longueur; il est suspendu par son milieu à une chaîne fixée au plafond de l'atelier, au-dessus de la bouche du fourneau.. 'Cette disposition facilite beaucoup le travail, et permet aux ouvriers de se tenir éloignés
des vapeurs antimoniates qui sont entraînées dans la cheminée. Il faut avoir grande attention de maintenir la chaleur à un degré convenable, afin que le sulfure se grille sans se fondre ni même
se ramollir. On juge que le grillage est terminé quand la matière ne fume presque plus, et qu'elle se présente en petits grains arrondis d'une couleur briquetée : alors on laisse éteindre le -feu et on ne vide le four que le lendemain. Le déchet qu'on éprouve dans le grillage est très-considé-
EXTRAITS DE JOURNAUX.
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rable et s'élève quelquefois jusqu'àz5o pour cent. Pour réduire le minerai grillé, on le mélange avec les -iAr7 de son poids de gravelle desséchée ou
de tartre, ce qui est bien préférable. On fait chauf-
fer des creusets de terre dans un fourneau carré ou carré long, qui peut en contenir 4, 6 ou un plus grand nombre; et quand ils sont rouges, on y introduit Io liv. de mélange, puis on remplit tout le fourneau de charbon, on le bouche négligemment avec un morceau de tôle, et on le maintient dans cet état pendant environ deux heures. Le mélange bout et finit par entrer en pleine fusion.On reconnaît que la fusion est parfaite lorsque, en trempant une verge de fer dans un creuset, elle n'éprouve aucune résistance, et qu'elle en sort chargée d'une scorie liquide, qui file et se solidifie en peu de temps : alors on sort successivement les creusets et on les vide dans des lingotières en fonte, chaudes et légèrement enduites de graisse. Le régule qui provient d'une première fusion est presque toujours terne et impur. On le purifie en le refondant une ou deux fois avec une petite quantité de minerai. grillé, de tartre et des scories qui ont été bien fluides, et qui ont ordinairement la couleur du verre à bouteille. Lorsque l'antimoine est bien pur, il cristallise à grandes lames et il est très-brillant. Les scories ne sont pas perdues : on en sépare les grenailles de régule qu'elles contiennent, et
on s'en sert ensuite pour préparer du coccus. Les fabricans d'antimoine font entrer dans ce
qu'ils appellent le coccus non-seulement les sco-
ries, mais encore les débris de creusets et de fourneaux, et jusqu'aux balayures de leurs ate-