Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
I 70
l'azote. Nous avons décomposé le .fulminate d'argent par l'oxide de cuivre; mais comme il nous importait beaucoup de dessécher parfaitement les matières sur lesquelles nbus devions opérer, nous commencerons par décrire le procédé au moyen
duquel nous croyons y être parvenus, d'autant plus qu'il est applicable à l'analyse d'une substance végétale ou animale quelconque. Après avoir mêlé le fulminate d'argent avec foxide de cuivre, et avoir introduit le mélange dans un tube un peu épais en verre, de 8 à 9 millimètres de diamètre intérieur et de 3 décimètres de I ongueur,a, fig. i (Pl.V), on le réunit à un tube b contenant du chlorure de calcium, lequel est lui-même adapté, au moyen d'un tuyau flexible de plomb c, à un petit récipient posé sur le plateau p d'une machine pneumatique. En faisant le vide dans l'appareil, l'air entraîne avec lui la vapeur d'eau et ne rentre dans le tube contenant le mélange que desséché par le chlorure de calcium. Mais, pour dégager encore mieux l'eau hygrométrique du mélange, le tube qui le contient s'enfonce, à travers un bouchon de liége, dans
un tube de gros diamètre cl e, rempli d'eau que l'on peut porter à _l'ébullition. La vapeur
s'échappe par le tube f, et l'eau qui s'y condense tombe dans le vase g, placé au dessous. En faisant alternativement le vide et le plein dans l'appareil, on conçoit que le mélange doit perdre toute son eau hygrométrique. Pour d'autres substances dont on n'aurait pas à craindre la décomposition à une température supérieure à iooc), on pourrait chauffer le tube contenant le mélange dans une dissolution saline ou acide, ou dans un bain d'huile. L'appareil qu'on vient de
EXTRAITS DE JOURNAUX.
171
décrire n'exige aucun ajutage en cuivre; les jointures sont toutes faites en liége, et lorsque cette substance est de bonne qualité, l'appareil tient parfaitement le vide sans le secours d'aucun mas-
tic, ou, au plus, en n'employant qu'un peu de colle ou de,suif que l'on introduit dans les pores du liége quand il en a d'apparens. Le mélange de fulminate d'argent et d'oxide de cuivre étant parfaitement desséché, on le dé-. compose par l'action dela chaleur, et on recueille les gaz qui proviennent de cette décomposition ; mais comme, par les procédés ordinaires, il est difficile d'obtenir leur volume réel, nous avons employé l'appareil suivant, qui le donne immédiatement.
C'est une cl och e à pied ab, fig. 2, dans laquelle
sont mastiqués, l'un en a et l'autre en b, deux anneaux ou collets ouverts en liége, destinés à diriger la petite cloche graduée c dans ses mouvemens. Le tube cl, qui doit conduire les gaz dans la cloche graduée, a deux branches verticales parallèles, dont l'ascendante touche presque' e sommet de la cloche graduée lorsqu'elle est au plus
bas de sa course, et dont l'autre passe en dehors de la cloche graduée entre les deux ouvertures des anneaux de liége. (Voyez le plan de l'un de ces anneaux, fig. 3.) La cloche à pied étant rem-
plie de mercure, et la branche ascendante
du tube conducteur engagée dans la cloche graduée, on enfonce celle-ci dans le mercure, et l'air s'échappe à mesure par le tube conducteur. On fixe la cloche dans sa nouvelle position, en appuyant sur son sommet au moyen d'un bouchon de liége fixé dans une main de bois h, glissant le long d'une tige verticale i, sur laquelle elle peut