Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
252
ANALYSES
eau voisin, le Sotara , gni a lancé une immense quantité d'obsidianes de toutes couleurs. Le système de roches basaltiques reste éloigne des trachites , et n'appartient qu'a la rive gauche du Cauca. La bouche du volcan de Puracé est une fente verticale, dont l'ouverture visible n'a que 6 pieds de long et 3 de large ; elle est recou-\ verte en forme de voûte par une couche de soufre très-pur, qui a 18 pouces d'épaisseur. Le bruit qu'on entend près de cette ouverture ne peut être comparé qu'a celui que causeraient plusieurs machines à feu au moment où l'on ferait' échapper la vapeur condensée. L'ouverture communique à un bassin rempli d'eau en ébullition : cette eau n'a pas de goût acide, mais elle exhale une forte odeur d'hydrogène sulfuré, et elle contient de l'acide muriatique. Les vapeurs qui sortent avec violence de la crevasse sont de l'acide sulfureux. Il est probable que le soufre qui s'aruasse sur les bords de cette crevasse est produit par la réaction de l'acide sulfureux et de l'hydrogène sulfuré. Les neiges perpétuelles au-dessus desquelles s'élèvent les volcans des Andes sont la cause des grandes inondations que ces volcans occasionnent de temps à autre. Au Vésuve, les éjections boueuses ne sont qu'apparentes, et ne viennent ni de l'intérieur du cratère ni des crevasses latérales. Une immense tension électrique se manifeste dans l'atmosphère ; des éclairs sillonnent l'air; les vapeurs aqueuses émises par le cratère se refroidissent ; des nuages épais enveloppent le sommet, et pendant la durée de cet orage , restreint à un petit espace, l'eau descend par torrens, et se mêle aux matières tufacées qu'elle entraîne.
DE SUBSTANCES MINÉRALES,
255
Les trachites de Puracé renferment du soufre comme ceux du Mont-d'Or, de Transylvanie , de de Mont-Serrat et de l'Antisanii, et il s'en forme journellement dans les fentes. Il existe aussi dans les Andes une très-grande quantité de soufre dans les terrains primitifs. 8. Recherches chimiques sur le MICA, par M. H. Rose. ( An. der Physik. und Chem. 1824 ) J'ai publié, il y a plusieurs années, l'analyse de
trois micas à deux axes et d'un mica à un seul axe , et j'ai donné les formules qui m'ont paru représenter la composition de ces minéraux ( 1); mais comme M. Peschier a avancé que tous les micas renferment une proportion très-considé-
rable d'oxide de titane, je me suis déterminé à faire de nouvelles recherches. Je n'ai poinuemployé le procédé ,d'analyse de ce chimiste, parce qu'il ne peut pas donner de résultats précis ; j'ai suivi la méthode ordinaire. J'ai eu soin de ne pas dessécher trop fortement la silice , et d'arroser la masse évaporée ,avec de l'acide muriatique.
concentré, pour dissoudre l'acide titanique. On doit ensuite trouver cet acide avec l'oxide de fer et non avec l'alumine, parce qu'il ne se dissout que difficilement dans la potasse. On le sépare de l'oxide de fer .en le faisant rougir, puis digérer avec de l'acide muriatiqne ; l'acide titanique n'est pas dissous. Pour doser l'alcali , j'ai traité ce minéral au creuset de platine par le nitrate de baryte. J'ai analysé trois micas ; savoir : 10. le mica
noir, ou plutôt vert, de Sibérie, qui n'a qu'un (,) Annales des Mines, t. VIII, p. 301.
-
pot issium.