Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 177]

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MINERAIS D'ÉTAIN ET DE CUIVRE 340 se déposent sur la table, tandis que la plus grande

partie des substances terreuses est entraînée. On parvient ainsi à concentrer les schlamms en diminuant beaucoup la proportion des matières terreuses avec lesquelles l'oxide d'étain y est mélangé. Le schlamm enrichi , ainsi obtenu, est lavé . Lavage du schlamin sur les caisses allemandes, de la même manière enrichi'

que le sable sortant du bocard. Il donne un

schlich d'étain plus ou moins mélangé de Wolfram et de pyrites arsenicales et cuivreuses. ,,En général les différens schlichs obtenus dans les lavages précédens contiennent une certaine proportion de substances métalliques, dont la pesanteur spécifique approche de celle de l'oxide d'étain , et qu'il est impossible de séparer par aucun mode de lavage; mais ces substances sont pour la plupart décomposables par la chaleur rouge, que l'oxide d'étain supporte sans s'altérer: c'est cette propriété qu'on a mise à profit pour achever la purification de l'oxide d'étain. I.2'atelier dans lequel on fait cette es§ 5o. Grillage du pèce de grillage s'appelle bunzing-house : il renminerai tain. ferme un ou plusieurs fourneaux à réverbère, suivant l'importance de l'établissement. Les dimensions de ces fourneaux de grillage ne paraissent pas constantes ; elles varient dans des:limites assez étendues. Sur la mine de Poldice, ils ont 3 à f mètres de long sur 2 mètres 6o". à 5 mètres de large. Leur sole (Pl. VIII,fig. 2 et 3) est horizontale ; la voûte, élevée à-peu-près de oin.,65"- près du foyer, s'abaisse légèrement vers la cheminée. Il n'existe qu'une seule ouverture, qui est placée sur le devant ; elle se ferme par une porte :en tôle qui roule sur des charnières :

DU CORNOUAILLES.

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tu-dessus de la porte il existe une cheminée,

pour que les vapeurs sulfureuses et arsenicales qui s'échappent du fourneau n'incommodent pas

les ouvriers. La cheminée communique à des

tuyaux horizontaux, clans lesquels se condensent les vapeurs arsenicales. On charge six quintaux de minerai; cette calcination dure de 12 à 18 heures, suivant la quan-

tité de pyrites contenues dans le minerai. Au commencement de l'opération on donne une chaleur modérée, puis on la pousse jusqu'au rouge sombre, et on l'y maintient pendant plu-

sieurs heures. La porte est fermée ; on remue de temps en temps avec un râble en fer, pour l'empêcher de s'agglutiner, ce que les ouvriers appellent to kern, et exposer de nouvelles surfaces à l'action de la chaleur. On doit retourner le minerai d'autant plus souvent qu'il est plus mélangé de pyrites. Dans cette opération, il se volatilise une quan-

tité considérable de soufre et d'arsenic (1). Le premier paraît se consumer en grande partie, et le dernier est condensé dans de longs tuyaux horizontaux. Quand le minerai contient du fer oxidulé , il passe à l'état de fer oxidé au maximum, et est enlevé facilement par un lavage postérieur. Lorsque le minerai est suffisamment calciné, ce qu'on reconnaît lorsqu'il ne s'en dégage plus

de vapeur, on le retire et on l'expose pendant

plusieurs jours à l'action de l'air, qui décompose les sulfures et les fait passer à l'état de sulfates. (i) Ces cadmies arsenifères, sont vendues à des etablisse, mens où l'on en retire l'oxide d'arsenic.