Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
536
SUE l'AFFINAGE
DU PLOMB D OEUVRE.
un bénéfice de 45 thalers ( 267 fr. ) de plus qu'en se servant de coupelles de cendres.
destinés à faire le sol de la voie de la litharge. L'autre partie de la marne restée dans le fourneau est humectée sans en être retirée, puis travaillée avec le racloir, et rangée au bord pour former la partie extérieure de la coupelle ; ensuite on apporte la marne préparée nouvellement, et on la verse en allant des bords vers le milieu , en façonnant la coupelle comme à l'ordinaire. On la bat d'abord avec un billot de bois, puis avec un pilon de fer, bien uniformément
Ces résultats sont si avantageux que l'on ne doit pas hésiter à remplacer dans toutes les fonderies les coupelles de cendres par celles de marne. -
Voici le procédé suivi en Silésie pour pré-
parer ces sortes de coupelles : à défaut de marne
naturelle propre à former la matière des coupelles, on en compose une artificielle avec de la
pierre calcaire et de l'argile à potier. On doit chercher, par des essais, quelle est la proportion la plus avantageuse pour le mélange ; on a employé celle de 27 de calcaire sur 5 d'argile ; bocarde la première de ces substances aussi fin qu'il est possible, et l'on passe au tamis; l'argile, préalablement calcinée à une chaleur au-dessous du rouge, est aussi bocardée et tamisée, et l'on mêle ces deux substances aussi exactement que possible et à sec; on humecte ensuite le mélange, de manière à lui donner une faible adhérence, mais on doit pouvoir encore passer la masse à travers un tamis plus gros : on mélange de nou-
veau cette marne humide tamisée, et on l'emploie ensuite à former la coupelle. Quand la coupelle qui a servi au dernier travail est détachée, on prend la moitié de la cendre marneuse qui est restée dans le fourneau, ce qui forme un volume d'environ 12 boisseaux, et l'on y ajoute 8 boisseaux de nouvelle marne, d'abord
à sec, puis on l'humecte, on la tamise et on mêle bien. De ce mélange, humide seulement au
point de se laisser façonner en boule dans la main, on prend environ 2 boisseaux, que l'on humecte plus fortement encore, parce qu'ils sont
57
et avec le plus grand soin possible.
Il faut remarquer seulement que le mélange des terres et la préparation de la coupelle de-
mandent plus de soins et de temps que lorsqu'on. emploie de la cendre ; il faut aussi que la voie de la litharge soit faite avec plus de précautions,
parce qu'elle exige un curage plus fréquent et
qu'il est plus difficile de la conserver. La préparation ( mélange ) de la marne , la formation d'une nouvelle coupelle et le chargement, exigent environ 12 heures de temps pour un maître-affineur et trois aides. Le chargement du plomb .et la conduite de la coupellation se font absolument de la même manière qu'avec les coupelles de cendre. Après que le plomb est arrangé, on allume le feu, et on le conduit lentement jusqu'à ce que tout le métal soit fondu et rouge, ce qui exige environ 6 heures: alors on fait la voie de la litharge, et on enlève les abstrichs ( ce qui se fait en trois quarts d'heure ou une heure); ensuite en ferme avec des briques la rigole, et l'on donne le vent pour former de la litharge. Pour une coupellation .ordinaire de 16o quia-