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I(
SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES
grand, a parfaitement réussi : M. Manès nous en a fait connaître tous les détails (1). En comparant ce procédé à la liquation, on trouve qu'il est plus expéditif, qu'il donne plus d'argent et
du cuivre plus pur, mais qu'il produit une quantité moindre de ce dernier métal. Quant à la question principale , celle de la dépense, elle n'est inalheureusementpas encore résolue : les travaux de l'usine ont été interrompus par. suite de circonstances particulières, et l'on n'a pas encore les renseignent eus économiques suffisans. La multiplicité des opérations que M. Schwarz est obligé
de faire pour amener tout l'argent à l'état de chlorure et pour retirer ensuite le cuivre des boues qui contiennent beaucoup de sulfate de
chaux fait craindre que sa méthode ne soit pas plus économique que la liquation; mais peutêtre apprendra-t-on à la simplifier par l'usage, en évitant, par exemple,l'addition de la chaux, si
Scorification avec la
Iilharge.
cela est possible. 40. L'affinité du cuivre et du plomb pour gène est très-peu différente: dans la coupellation, le plomb s'oxide beaucoup plus rapidement que le cuivre; le deutoxide de cuivre oxide facilement le plomb, mais il n'est ramené par ce métal qu'a
l'état de protoxide; enfin, la litharge peut pro-
toxider le cuivre; mais son action est limitée par les niasses : théoriquement, il semble que t atome de litharge ( 2789,00 ) devrait suffire pour protoxi(ler 2. atomes de cuivre (i 82,78); mais l'expérience démontre qu'il en faut une bien plus grande quantité. J'ai chauffé io parties de cuivre rouge en limaille avec 2 , 3, 4 et jusqu'à la parj1) Annales des mines t. IX p. 68.
DE CUIVRE ET D'ARGENT.
tics de litharge, et j'ai toujours obtenu pour culots métalliques des alliages imparfaits de cuivre et de plomb ; les scories étaient très-fluides, compactes,
opaques, d'un rouge foncé et presque toujours très-cristallines. Dans l'expérience où j'ai employé 5 parties de litharge, le culot métallique pesait io,5, et s'est trouvé composé de : Cuivre. .
.
Plomb....
.
. 7,74 . 2,76;
la scorie devait par conséquent contenir environ 0,915 d'oxide de. plomb, et o,o85 de protoxide de cuivre.
D'une part, une portion du cuivre échappe à l'action de l'oxide de plomb, à cause de la grande fusibilité de la scorie qui permet à l'alliage de se pré-
cipiter promptement .au fond du creuset, et d'un autre côté cette action s'affaiblit à mesure que la proportion de protoxide de cuivre qui se combine avec l'oxide de plomb augmente, et il y a même un terme où elle devient tout-à-fait nulle. Comme la litharge n'attaque aucunement l'ar-
gent, il ,est certain qu'on pourrait en séparer
beaucoup de cuivre en fondant l'alliage granulé avec cette matière; Mais il est évident, d'après ce
qu'on vient de voir, qu'il en faudrait une trèsgrande quantité, d'autant plus que la forte affinité que possède l'argent pour le cuivre serait un
nouvel obstacle à l'oxidation de celui- ci. Ce moyen, qui d'ailleurs ne dispenserait pas de faire une coupellation, n'est donc pas susceptible d'être employé en grand. 5o Selon M. Andrew Thomson , on peut sé- Seorification parer tout le cuivre des alliages d'argent riches avec le per_
en les traitant par le peroxide de manganèse.
oxide de manganèse,