Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
112
SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES
tout l'argent par la liquation : alors ils donneraient un cuivre argentifère , qu'il faudrait soumettre à de nouvelles opérations métallurgiques mais, dans ce cas , je crois qu'il serait préférable de les traiter par l'acide sulfurique de la manière qui sera décrite plus loin ; la plus grande partie
Conpellalion des alliages de cuivre d'argent avec de la
de l'argent se dissoudrait probablement avec le cuivre ; on le précipiterait par ce métal, l'on ferait cristalliser le sulfate de cuivre, et s'il restait de l'argent dans le sulfate de plomb, rien ne serait plus aisé que de l'en extraire : l'acide sulfurique combiné au plomb, serait perdu; mais c'est un inconvénient qu'il ne me parait pas possible d'éviter. 200. La galène, mêlée avec à-peu-près son prore poids de plomb , se transforme en sous-sul-
P fure
en se combinant avec ce métal. Le soussulfure de plomb passe très-bien à la coupelle, et perd tout son soufre long-temps avant que l'o-
galène et dit pération soit terminée (1); d'un autre côté, on a plomb, vu que le cuivre décompose la galène en grande
partie, et qu'il en résulte une matte composée de sulfure de cuivre et de sous-sulfure de plomb.
Il était naturel de penser, d'après cela, que le cuivre rouge, et à plus forte raison les alliages de cuivre et d'argent, pourraient se coupeller directement avec un mélange de galène, auquel on ajouterait une certaine quantité de plomb beaucoup moindre que celle qui aurait été nécessaire sans la présence de la galène. L'expérience a pleipeinent confirmé cette conjecture 14 gr.
2 gr. de cuivre rouge 4 gr. de galène 8 gr. de plomb
(1) Annales des mines, t. 5 , p. 334.
DE CUIVRE ET D'ARGENT.
113
se sont coupelles comme du sulfure de cuivre et de plomb : il y avait des scories brunes mamelonnées sur les bords de la coupelle ; et sur le fond, qui était uni , on apercevait dans une fis-
sure un très-petit grain d'argent qui provenait de la galène.
La coupellation peut même s'effectuer sans difficultés avec une proportion moindre de plomb. Avec
- 2 gr. de cuivre
gr. I 4 gr. de galène 5 gr. de plomb,
elle a eu lieu de la même manière que dans l'es-
sai précédent, et il n'est pas resté du tout de cuivre au fond de la coupelle. Pour savoir si la totalité de l'argent de l'alliage pouvait être immédiatement séparée du cuivre par ce moyen , j'ai coupelle 2 gr. gr.
4 gr.
2 gr. d'un alliage contenant 0,14
11 gr.
7 gr.
d'argent, 4 gr. de galène, 5 gr. de plomb.
Les deux essais ont très-bien marché, et ils ont donné chacun un bouton d'argent pesant 29 centig. : on a trouvé, par la voie humide, que ces boutons contenaient encore un 'peu de cuivre, mais en quantité très-petite : il s'ensuit que le fond de coupelle et les scories'ne devaient pas retenir sensiblement d'argent. J'ai encore coupelle' 2 gr. d'alliage contenant o,90 d'argent, 8 gr.. 2 gr. de galène 4 gr. de plomb
j'ai obtenu ig,76 d'argent pur ; il n'en restait donc que très-peu dans la coupelle. Tome XI , 4e. livr.
8