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SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES
DE CUIVRE .ET D ARGENT.
le cuivre, n'a pas été réduit ; lorsqu'on étend d'eau pour dissoudre le sulfate de cuivre, tout l'argent
et en -ajoutant de temps à autre un peu d'eau
est précipité, et il n'en reste pas la plus petite trace dans la liqueur, si l'opération n'a pas été trop loin; mais le dépôt retient du cuivre. Il pa-
raît qu'il contient aussi des sulfates; car si on le fond avec de la potasse, on trouve dans la scorie une certaine quantité de sulfure d'argent que l'on ne doit pas négliger. La dissolution de l'alliage n'ayant lieu qu'à la température de l'ébullition de l'acide ne peut s'effectuer que dans des vases irès-résistans et inattaquables : on se sert de chaudières de platine ou, de plomb. Les chaudières de plomb sont sensiblement attaquées et sujettes à se percer et à se fondre; les chaudières de platine ne laisseraient ricn à désirer si elles n'exigeaient pas l'emploi d'un capital aussi considérable. M. Karsten a pris 100 parties (i o8 marcs, poids deCologne) de monnaie de billon au titre d.e 0,208; il a fait rougir les pièces pour les débarrasser des matières grasses dont elles étaient enduites, et il les
a placées dans une cuvette en plomb criblée de petits trous, et soutenue par trots pieds peu élevés
au milieu d'une chaudière aussi en plomb; puis il a versé dans la chaudière d'abord 150 parties d'eau et ensuite 3oo parties d'acide sulfurique concentré, au lieu de 260, qui rigoureusement auraient pu suffire; il s'est développé une trèsgrande chaleur, mais la dissolution n'a cepen dant commencé à s'opérer que lentement. Au bout de trois heures, il a chauffé le liquide jus-
qu'à l'ébullition, et l'a maintenu dans cet état pendant trente-quatre heures, en remuant fréquemment les pièces avec une barre de cuivre,
pour empêcher la dissolution de trop s'épaissir.
Au bout de ce temps, l'action de l'acide avait presque entièrement cessé; les pièces n'étaient pas dissoutes en totalité, mais elles étaient toutes
fortement attaquées, et la plupart étaient tombées au fond de la chaudière, en passant àtravers les trous de la cuvette : alors il a versé sur: la matière une quantité d'eau distillée chaude , suffisante pour dissoudre tout le sulfate et il a recueilli par la filtration l'argent pulvérulent que la liqueur tenait en suspension : cette liqueur ne renfermait pas la plus petite trace de sulfate d'a rgen t.
Les dissolutions ayant été alternativement con-
centrées et mises à cristalliser à plusieurs reprises ont produit 185 parties de sulfate de
cuivre, équivalant à 56,9 de cuivre, et 223 .parties d'eau-mère contenant encore 12,1 de cuivre
et ti5 parties d'acide sulfurique concentré : il s'était donc dissous (..)9 parties de cuivre , et comme l'alliage employé en renfermait .79,2 parties, il devait en rester 0,2 parties avec l'argent.
En calculant la quantité d'acide sulfurique contenue dans la dissolution, on trouve un déficit d'environ 2 pour toc), qui parait provenir de ce qu'il se forme du sulfate de plomb et du soussulfate d'argent et de cuivre, gin restent dans le dépôt.
On a fondu ce dépôt dans un creuset avec de la potasse; on en a obtenu, outre un culot métallique, une scorie noire qui contenait du sulfure
d'argent; pour réduire ce sulfure, on a délayé la scorie dans l'eau, et on a fondu le résidu avec de la potasse et un peu de nitre. On a eu en total