Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
MÉTALLURGIE
DU PLOMB.
PL 54, fig. 15 et 17. On distingue au Bleyberg deux sortes de minerais, celui dit Icernschlich, qui est en sable, et le schlamschlich, qui provient du bocardage et du lavage sur les tables. Chaque charge du fourneau est de 320 livres poids de Vienne -(okilogr.,5592 ) , composé de
et de la lenteur dés progrès d'un feu gradué, de manière que jamais le schlich ne s'attache aux outils ni ne forme d'agglomérats ; il doit présen-
e.88
de la première espèce et de ioo livres de
schlamschlich ; ce mélange est introduit dans le fourneau par la porte et à l'aide de pelles. Quant à la préparation de la sole , il faut remarquer qu'elle est d'autant plus durable qu'on la bat plus fortement ; elle est formée d'un mélange d'argile nouvelle et d'argile qui a déjà servi , mais qui a été bien triée ; cette sole doitz
pouvoir se ramollir par un coup de feu violeur, mais non pas se fondre. Lorsqu'elle a été battue au point convenable, on la chauffe pendant plusieurs jours , et à la fin on pousse le feu autant que possible , afin de voir si elle le soutient bien et aussi pour unir sa surface, et en faire disparaître les inégalités pendant qu'elle est ramollie. Avant d'introduire la charge dans le fourneau qui se trouve fortement échauffé par l'effet de la fonte précédente , on le laisse 'refroidir jusqu'au point on il est,revenu au rouge cerise, afin que
le schlich què l'on dépose sur la sole ne s'y agglomère point ; mais la fraîcheur et l'humidité de cette matière abaissent promptement la température intérieure, de manière qu'il devient incessamment utile de mettre du bois dans la chauffe pour ramener la chaleur rouge cerise. Le schlich demeure exposé en repos à cette température pendant quelque temps , et il est ensuite remué et retourné toutes les demi-heuresLe succès de ce grillage dépend de l'uniformité
289
ter constamment l'apparence d'un sable peu. cohérent. Il ne convient pas de brasser continuellement , parce que l'on ralentirait trop l'opération du grillage : quelquefois , au bout d'une heure et demie, le plomb commence à se montrer ; mais cela n'arrive que lorsque la chaleur est trop forte, et il est à craindre que, par un léger accroissement de température qui pourrait avoir lieu, la matière ne se prenne en formant une croûte dure et compacte. Lorsqu'il
est à craindre que cela arrive, on jette sur la
sole des morceaux et des copeaux de bois mouillés
qui refroidissent promptement le fourneau.
La durée du grillage est de 6 ou 7 heures, pendant lesquelles la chaleur doit être uni-
forme, ou du moins s'accroître lentement : l'écoulement du plomb , c'est-à-dire sa séparation par gouttes, a lieu vers la troisième heure, et continue ensuite sans interruption ; elle s'opère sur-tout lorsqu'on rassemble le minerai en tas mais on l'étend de nouveau quand on voit l'écoulement s'arrêter, et on le laisse en repos jusqu'à ce qu'on juge convenable de le brasser de nouveau.
On nomme plomb vierge celui qui se sépare pendant le grillage ,et celui que l'on recueille par la suite prend le nom de heerdblei. Enfin lorsque, par une chaleur forte et soute-
nue, il ne se dégage plus de vapeurs sulfureuses
ni aucune odeur, et qu'en outre on n'obtient
plus de plomb en brassant ou retournant la maTome XI, 5e. hyr.