Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 98]

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TERRAINS DE LA. CHAÎNE

JURASSIQUE.

parvenir à fixer l'horizon géognos tique des terrains secondaires de la Bourgogne, ce savant géologue

comportait pas le cadre trop étroit dans lequel je me suis renfermé. Mais en rappelant à mon souvenir des mon-

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est arrivé à ce résultat : « Qu'au milieu d'avis » aussi différens , il serait difficile de se former

» une opinion autre que celle qui s'appuierait » sur des observations qu'on aurait faites soi-

» même. » Cet examen approfondi, fait par M. de Bonnard,

ne sera cependant pas un travail sans fruit : en faisant connaître aux auteurs de ces écrits les points de divergence, qui existent dans leurs opi-

nions, il portera quelques-uns d'entre eux à appuyer leur manière de voir sur de plus grands développemens , ou à la modifier à la suite de nouvelles observations, et l'on verra s'éclaircir enfin tous les doutes élevés sur la composition

de terrains qui n'offrent pas moins d'intérêt sous le rapport économique que sous le point de vue géologique. Éloigné du Jura depuis plusieurs années, j'&.ces qui out prouve aujourd'hui le regret de ne pouvoir compléter un travail assez considérable, que j'avais la entrepris pour la description de tous les terrains de ce MéCirconstan-

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moire,

que présente la chaîne depuis son pied jusqu'à son sommet, et dont linon Mémoire sur les environs de Lons-le-Saulnier était l'esquisse pour une partie seulement de cette chaîne.

Si j'avais terminé ce travail comme je l'ai conçu, l'opinion que j'ai émise sur la division de tous ces terrains en deux seules formations, et sur l'existence dans la seconde de plusieurs groupes de terrains analogues et supérieurs à ceux que j'ai décrits sous le titre de premier étage de la formation oolithique , eût au moins été étayée de faits et de développemens que ne

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tagnes que j'ai long-temps parcourues, et en consultant mes notes, quoique incomplètes et anciennes, je puis du moins rassembler quelques

faits généraux, qui ne seront peut-être pas dépourvus de toute espèce d'utilité pour l'étude de ces terrains.

Les masses dominantes de terrains dans ces Coup-d'oeil sur montagnes sont de vastes plateaux disposés en général les montagradins parallèles à la chaîne, de longues côtes gnes du. horizontales, des crêtes élevées, des buttes co- Jura. niques, toutes visiblement détachées des plateaux, et qui sont principalement composées de calcaires blancs.

Qu'on se représente les vallées longitudinales fort larges , les vallées transversales plis resserrées et les gorges qui séparent ou découpent ces masses ; qu'on songe que leur aspect uniforme est un effet combiné de l'existence d'épaisseurs considérables de lits de marne au-dessous des Massifs de calcaires (durs et de la stratification originairement horizontale de toutes ces masses, alors on aura une idée générale de cet ensemble. Les calcaires blancs et g,ris blanchâtres , qui, par leur désaggrégation , donnent aux cimes ju-

rassiques cette teinte uniforme qui contribue

aussi à les faire reconnaître , n'occupent pas seulement le sommet des plateaux, mais ils composent la majeure partie de leur masse. Ils passent

graduellement, dans leur partie inférieure , à des calcaires gris , jaunâtres , bleuâtres, gris jaunes rougeâtres, à des bancs de mine de fer, et enfin à des marnes tendres, d'une noirâtres' 12.