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TERRAINS DE LA CHAÎNE
férentes espèces de roches varie en passant du premier étage aux suivans : les calcaires marneux sont beaucoup moins considérables ; les calcaires oolithiques et conchoïdes offrent des masses beaucoup élevées et d'une couleur généralement plus blanche dans les derniers étages. que clans le premier. De petites entroques se trouvent abondamment rassemblées dès les premiers bancs de calcaire marneux dans le second étage ; elles se trouvent associées à d'autres fossiles, et ne me paraissent pas propres à caraçtériser la première masse calcaire. Le calcaire marneux, dans le pre-
mier étage, en renferme de semblables, mais beaucoup moins abondamment. Le sol de ces terrains calcaires, quelle que soit Érosions à la surface du la division à laquelle il appartienne, offre, sous la sol, terre végétale, des érosions irrégulières plus ou moins profondes : elles ne font généralement que sillonner la surface, mais souvent elles pénètrent à de grandes profondeurs (i); quelques-unes m'ont Mines de fer (1) Ces excavations irrégulières, désignées par les maîtres en grains. de forges sous le nom de sacs , sont quelquefois remplies
de mine de fer en grains , que je considère comme appartenant à une alluvion marine composée de lits successifs et irréguliers de mine de fer, d'argile , de sable et de terre graveleuse , et qui aurait couvert toute la Franche-Comté immédiatement après la retraite des eaux qui ont dû creuser les cavités que la mine remplit. Il est fort remarquable que ces dépôts soient très-aboisdans dans les parties basses de la province, sur-tout entre les rivières de POgnon et de la Saône, où ils donnent lieu aux exploitations qui fournissent le fer de France le plus propre à la tréfilerie; mais que sur les montagnes , d'où sans doute ils auront été enlevés pour être accumulés dans les plaines en lits nouveaux superposés aux premiers, il ne
[JURASSIQUE.
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donné lieu de penser qu'elles atteignent les as-
sises de marnes. La glacière de Chaux-les-Passavant est une de Glacière na-
ces érosions profondes qui est creusée dans le massif calcaire du premier étage : elle est dispo-
sée de telle sorte que, pendant l'hiver, elle se remplit de stalactites de glace formées par les
filtrations de la voûte , et que , pendant l'été, les portions de glace fondues trouvent une issue au fond de l'excavation à travers le rocher fendillé.
Ces faits offrent une nouvelle analogie entre ces terrains et ceux de la Bourgogne. Je vois dans
ces profondes érosions les trous arrondis et sinueux observés par M. de Bonnard dans les calcaires oolithiques et marneux ; ces espèces de tubulures ont seulement de plus grandes dimensions dans le Jura. Je ne puis me défendre de faire observer, en m'abstenant de tout développement, la connexion si remarquable de l'existence de ces tubulures qui ont pu donner passage, à travers d'immenses plateaux et jusqu'aux assises marneuses, aux eaux qui recouvraient le sol, avec la cause que j'ai brièvement indiquée de la formation des grottes et des vallées, ainsi que de l'affaissement des couches. La formation des demi-cintres surface lisse et luisante, qui ont été observés par M. de Bonnard auprès des grottes d'Arcy, et dont j'ai vu de trèsbeaux exemples à la source de la Loiie, devienreste plus rien de ces dépôts que dans les excavations qui pouvaient les préserver de l'action des courans. La terre végétale y repose à nu sur les terrains jurassiques. Tome XIII livr.
turelle.