Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 160]

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DU DÉPART.EMENT DU NORD.

peut regarder comme une grauwacke ; quelquesuns sont de quartz hyalin roulé, qui est quel-

sud-ouest des exploitations d'Anzin. Il fait suite à la couche de tourtia , dont il dépend ; il renferme des rognons plus ou moins aplatis de fer sulfuré , des masses sableuses agglutinées par ce dernier, et de plus beaucoup de bois fossile souvent pyritisé dont les fragmens , de couleur noire, sont plus ou moins gros; on en a rencontré quelquefois des troncs énormes, d'un mètre et plus de hauteur.

quefois en cristaux intacts et bien prononcés ; d'autres sont du fer carbonaté lithoïde compacte, entièrement semblable à celui du terrain houiller. On trouve aussi quelques noyaux de fer ocreux jaune et rouge, et même de fer hématite ; enfin, j'en. ai rencontré un ou deux

formés d'un calcaire grenu de couleur foncée, très-effervescent, et qui semblerait appartenir

au calcaire fétide. Ces variétés,_ que j'ai toutes observées, ne sont peut-être pas les seules, tant ces noyaux paraissent diversifiés dans leur nature. Outre ceux qui se trouvent à la partie supérieure du tourtia , y voit aussi une multitude de très-petits grains

Sables dé-

d'un vert foncé, qui s'écrasent facilement sous l'ongle et prennent alors une teinte plus claire : c'est encore la chlorite ou plutôt le fer silicaté, que nous verrons se représenter également dans la formation supérieure , et qui donne ici au poudingue l'aspect d'un sable vert agglutiné. L'épaisseur moyenne de la couche du tourtia

pendant. du est de 2 à 3 mètres ; elle varie du reste en raison t'3urfia.

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GÉOGNOSTE

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des inégalités de surface ou ondulations du terrain incliné qu'elle recouvre. Il arrive quelquefois que ces ondulations forment des enfoncemens de plusieurs mètres de profondeur et d'une assez grande étendue, qui souvent se trouvent remplis par un véritable sable quartzeux à grains mélangés, gros et petits. Ce sable devient trèsdifficile à traverser dans le percement des puits pour l'extraction de la houille, quand les eaux supérieures ont pu pénétrer jusqu'à lui comme cela arrive fréquemment, sur-tout dans la partie

Le tourtia lui-même contient fréquemment des fragmens de ce bois fossile, qui ont été comme enveloppés dans sa masse ; on y trouve également de la même manière de la houille, et j'y ai même reconnu de l'anthracite.

La couche de tourtia renferme une grande

Énuméra-

quantité de coquilles marines fossiles générale- tion des di-verses coment bien conservées. Elles sont à quatre états quilles fosdifférens.

1". Le têt des coquilles existe encore , et l'intérieur est rempli de calcaire lamelleux en partie cristallisé. J'ai trouvé à cet état de conservation une bélemnite, deux espèces de peignes et cinq à six espèces de térébratules : ce dernier fossile est

celui que l'on rencontre le plus abondamment dans toutes les parties du tourtia, et son état est toujours le même. 20. Le têt est détruit ;

ne reste que le moule intérieur de la coquille, formé du calcaire terreux blanc grisâtre, qui fait la pâte même du tourtia : ce sont des échinites , des bucardes , des turbos, troques et cadrans, des nautilites et ammonites : ces deux derniers genres, les ammoni-

tes sur-tout ont de très-grandes dimensions; j'en ai trouvé un fragment de spire, vertébré, dont la largeur est de 8 centimètres et la cour-

siles du tourtia.